Les chiffres du chômage qui viennent d’être rendus publics sont particulièrement alarmants :
Avec 64 000 demandeurs d’emplois en plus, notre pays vient de connaître la plus forte hausse du chômage de toute son histoire. En quatre mois, 160 000 chômeurs sont venus grossir les rangs de l’ANPE.
La gravité exceptionnelle de la crise économique attestée par ces nouveaux chiffres contraste avec l’extraordinaire faiblesse du plan de relance de la France. Avec seulement 4 à 5 milliards d’euros de crédits nouveaux et l’absence quasi totale de mesures de soutien au pouvoir d’achat, il n’est en rien susceptible de faire repartir notre pays dans le bon sens.
Le gouvernement doit cesser ses discours lénifiants sur une prétendue moindre exposition de la France à la crise. La situation est inverse : la crise financière est intervenue alors que notre pays avait été affaibli par la politique économique aussi inefficace qu’injuste menée par Nicolas SARKOZY. Le chômage a entamé sa hausse début 2008 et la baisse du PIB date du second trimestre 2008.
Combien faudra-t-il de dizaines de milliers de chômeurs en plus avant que le gouvernement se décide à réagir ? Le Parti Socialiste demande au président de la République de décider de toute urgence d’un nouveau plan de relance, véritable celui-ci, et enfin à la hauteur des difficultés auquel notre pays est confronté.
Le Parti Socialiste a déjà fait des propositions sur la relance à court terme du pouvoir d’achat et de l’investissement ; il en fera de nouvelles le 20 janvier prochain pour accompagner les secteurs en difficulté et éviter les nouvelles vagues de licenciements.
Dores et déjà, le Parti socialiste réitère sa demande d’une relance vigoureuse du pouvoir d’achat avec des mesures applicables immédiatement : hausse du SMIC au premier janvier accompagnée de négociations salariales dans les entreprises dans les six mois sous peine de suppression des exonérations de cotisations salariales, baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, remboursement de 50% des abonnements de transport en commun, augmentation sensible des minima sociaux et des retraites. S’agissant des investissements, le Parti socialiste souhaite notamment l’engagement immédiat d’un plan de construction de 300 000 logements sociaux et une hausse des dotations aux collectivités locales qui portent 75% des investissements publics.
Ce sont plusieurs dizaines de milliards d’euros de crédits réellement nouveaux qu’il convient de mobiliser, et de financer par une annulation de la loi TEPA ainsi qu’une réduction des niches fiscales, en progression de 20 milliards d’euros depuis 2002.
Martine AUBRY, Première secrétaire du Parti Socialiste
31/12/08
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