Pour protester contre les préconisations du pré-rapport de la commission Ailleret, qui, alors que les négociations sont théoriquement toujours en cours, se prononce, d’ores et déjà, en faveur de l’ouverture du capital de l’entreprise publique, la CGT, après FO, la CFTC, et SUD, a décidé de claquer la porte, aujourd’hui mercredi 10 décembre, estimant que les travaux de la commission n’avaient d’autre but que de servir d’alibi à la mise en œuvre de la privatisation, déjà décidée, de La Poste.
« Nous avons quitté cette commission parce que l’on vient d’apprendre que le rapport était déjà prêt et que la commission s’y prononçait pour l’ouverture du capital alors que les débats sont sensés durer jusqu’à jeudi » a déclaré à l’Associated Press le représentant de la CGT .
La CFTC, FO et SUD avaient déjà quitté la table des négociations fin octobre. Ces 3 Organisations, dans un communiqué diffusé mercredi, confirment leur identité de vue avec l’analyse de la CGT : « La commission a été créée pour répondre à la mobilisation contre la privatisation de La Poste, et a été largement instrumentalisé par l’Etat ».
Echaudés par les précédents (comme France Telecom), les affirmations « sur l’honneur » comme quoi la Poste restera dans le secteur public, ne modifient en rien les positions des Organisations Syndicales. Elles soulignent : « l’aspect social à la Poste est présenté sous un angle idyllique, inacceptable dans un établissement ou plus de 4300 emplois ont été supprimés ces 3 dernières années, et ou l’inégalité salariale règne toujours entre des agents de statuts différents ». Pour les syndicats de La Poste, l’objectif des Pouvoirs Publics est d’arriver, par quel que moyen que ce soit, de mettre à bas le statut d’établissement public de La Poste.
Les Organisations Syndicales appellent à la poursuite et à l’amplification du mouvement de contestation, lancé depuis le 23 septembre dernier.
Source :
Associated Press
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