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Section du Parti Socialiste de Chambourcy et d'Aigremont

Vous qui vivez dans la 6ème circonscription des Yvelines
dont le député est Pierre MORANGE ...


Vous qui vivez à CHAMBOURCY, dont le Maire est Pierre MORANGE ...

Sans doute avez-vous des opinions à faire valoir, des remarques à formuler, des critiques à émettre, des souhaits à exprimer ...

Vous pouvez contacter Claude VAN DE VELDE, candidate (suppléante) du Parti Socialiste dans la 6ème circonscription des Yvelines, secrétaire de la section du Parti Socialiste de Chambourcy et Aigremont :
claude.vandevelde@gmail.com


Ou l'association (Loi 1901) à votre disposition pour vous permettre d'échanger librement sur les choix de société qui vous concernent :

Les amis du Parti Socialiste de Chambourcy et Aigremont

Didier LEBAILLY - 3 Ruelle de l'Hérault - 78240 Chambourcy :

d.lebaillypschambourcy@neuf.fr



Et bien sûr, faire part de vos commentaires sur les textes publiés sur ce Site

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La publication de la section du Parti Socialiste
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(31/03/2014)


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Toujours plus de pollution diésel avec Pierre Morange et Emmanuel Lamy !

(15/12/2013)

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Municipales 2014 :
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Analyses des résultats et bilan de la participation des socialistes à la campagne
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Le Parisien
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Presidentielles et legislatives 2012 : Quand l'UMP et Pierre Morange perdent leurs nerfs ...

(06/2012)

Navettes Chambourcy/Saint Germain.pdf
(20/10/2011)
Transports : Lettre ouverte à Pierre Morange
(15/09/2011)

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Actualités :

Pierre Morange et Emmanuel Lamy
(Maires UMP de Chambourcy et St Germain) à contre courant de la lutte contre la pollution...

Cliquer sur le lien ci-dessous :
La région Ile-de-France se dirige vers la fin des bus diesel Les Échos

Sauf sur la ligne R4 Chambourcy-St Germain, les municipalités UMP, non contentes d'avoir réduit les rotations quotidiennes de 67 (en début de mandat), à 37, aujourd'hui, ont remplacé les bus "propres" au gaz, en service jusqu'ici, par des voitures diésel !

Sans compter que le précédent matériel était fabriqué par Heulliez (vous savez, cette Entreprise française au bord de la disparition) et que les véhicules de remplacement sont fabriqués par... Mercédes !

Elle n'est pas belle la vie ?

Toujours plus de pollution diésel sur nos communes ? Votez Morange/Lamy, votez UMP.

Acheter allemand pour mieux couler une Entreprise française ? Votez Morange/Lamy, votez UMP !
(15/12/2013)


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Section 3

Politique nationale et internationale

mardi 27 février 2007

Suites de l'expulsion de M Diallo :

Ils ont osé !

Malgré les efforts déployés, les soutiens manifestés, le refus d'un commandant de bord de décoler avec M Diallo prisonnier et entravé, les fonctionnaires aux ordres de Nicolas Sarkozy, Ministre-candidat du gouvernement UMP, ont finalement procédé à l'expulsion de M Diallo !

Son épouse et ses enfants s'ont restés en france ... où ils sont ni régularisables, ni expulsables !

HONTE sur un Gouvernement capable de telles turpitudes !

Voir article ci-dessous (ou ci-contre) : "Une expulsion inacceptable"


***

lundi 26 février 2007

Quand une Sarkozyste se déchaîne

" La Ségolène séduction? Ca bluffe quand on est caissière à Mammouth !"

Simple, concise, mordante, pleine d’humour, la déclaration de Nadine Morano députée sarkoziste, à propos de la vague de sympathie et de soutien à Ségolène Royal, la candidate du PS, PRG et MRC, ses alliés.

Difficile de savoir si elle a fait rire dans les chaumières UMP, mais, à l’analyse, elle met deux évidences en lumière :

1/ Aux yeux de la Droite, les caissières de supermarchés sont moins intelligentes que d'autres catégories de citoyens. Sentiment conforme au mépris affiché par Jean François Copé, porte parole du Gouvernement Villepint/Sarkozy, envers le monde du travail, quand il prétendait : "Aujourd'hui, en 2006, un professeur certifié en fin de carrière, ça gagne à peu près 4100 Euros par mois ... Un informaticien, après dix ans d'expérience, un conducteur de TGV en fin de carrière, un VRP, ça gagne aussi entre 4000 et 4200 Euros par mois"...)

2/ Madame Morano a probablement les moyens d'employer du petit personnel pour faire ses courses, ou elle ne fréquente que les boutiques de luxe, sinon elle saurait que Mammouth n'existe plus depuis plus de 10 ans !

***

samedi 24 février 2007

Pétition pour Ingrid Betancourt


23 février 2002 - 23 février 2007
Depuis 5 ans déjà
Ingrid Betancourt et Carla Rojas sont otages des F.A.R.C



Nous ne les oublions pas



Pour vous informer , pour signer la pétition ,

pour adhérer au comité de soutien...

Rendez vous sur Ingrid Betancourt...


5 ans de trop!




***




jeudi 22 février 2007

Pétition contre une expulsion inadmissible

Cher ami, citoyens de la 6ème circonscription des Yvelines

Je vous sollicite pour exprimer votre désaccord avec l'expulsion (prévue dimanche) de Monsieur Diallo que nous soutenons au sein de Réseau Education Sans Frontière (RESF),

et que nous avons accompagné dans toutes ses pénibles démarches.

Si vous souhaitez soutenir notre combat, vous pouvez envoyer le message ci dessous aux adresses indiquées :

Merci.

Claude Van de Velde
RESF


Candidate (suppléante) à l’élection législative dans la 6ème circonscription des Yvelines



PAS EN NOTRE NOM !

UN PERE, DE QUATRE JEUNES ENFANTS, VIVANT EN FRANCE DEPUIS 18 ANS, MENACE D'EXPULSION IMMINENTE. NOUS NE POUVONS PAS LAISSER FAIRE !

M Diallo Sarra, d'origine malienne, a été arrêté sur son lieu de travail à Guyancourt (78) le 30 janvier dernier, placé depuis au centre de rétention du Mesnil-Amelot, il avait échappé d'extrême justesse à l'expulsion mercredi dernier.

M Diallo, entré régulièrement en France en 1988, a toujours souhaité s'intégrer dans notre pays, comme en témoignent les nombreuses démarches qu'il a engagées pour obtenir une régularisation. En juillet 2005, le tribunal administratif de Versailles avait annulé un arrêté de reconduite à la frontière du préfet des Yvelines . La préfecture, malgré ce jugement, ne lui ayant pas délivré de titre de séjour , M Diallo avait déposé une demande dans le cadre de la circulaire du 13 juin 2006, relative à la régularisation des familles ayant un enfant scolarisé. A la place du titre espéré, c'est un nouvel APRF (Arrêté de Reconduction à la Frontière) que M Diallo recevait en août dernier.

Pourquoi tant d'acharnement à séparer ce père de son épouse et de ses quatre enfants?

Mme Diallo a rejoint son mari en 2000. Quatre enfants sont nés ici. La famille vit à Trappes et les deux ainés, Kinkinié et Diamana, vont régulièrement à l'école maternelle "Petit Gibus" de Guyancourt. Comment accepter que cette famille, qui n'aspire qu'à vivre en paix , qui, comme tant d'autres avait cru aux promesses faites par N Sarkozy à l'occasion de la publication de la circulaire du 13 juin 2006 , soit aujourd'hui jetée dans la détresse ?

LA VIE DE CETTE FAMILLE EST ICI.


Nous demandons à notre pays de respecter les conventions internationales.

La convention européenne des Droits de l'Homme.
La convention internationale des Droits de l'enfant :


Article 3 de la convention internationale des droits de l'enfant signée par la France : Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être considéré comme primordiale.

NOUS DEMANDONS LA LIBERATION DE M DIALLO.


A la préfecture des Yvelines qui a prononcé l'APRF

A la préfecture du Val d'Oise qui a pris l'arrêté de placement en rétention
mailto:courrier@val-doise.pref.gouv.fr
internautes@val-doise.pref.gouv.fr
***
Suites d'une expulsion inacceptable :
Tentatives lamentables ...
Cela serait rocambolesque su c'était drôle et si ce n'etait pas la vie d'une personne...
Dimanche 25 février, pour la deuxième fois M Diallo (en centre de retention depuis 1 mois) est emmené à Roissy.
Bon accueil des voyageurs lors de la distribution de tracts.
M Diallo est ramené en détention, où des militants vont le voir.
Cet apres midi, il est emmené à Roissy, et monté dans l'avion entravé.
Le pilote refuse de décoller. M Diallo est ramené au centre du Mesnil Amelot. Une trentaine de militants etaient sur les lieux...
Quid de demain, si un pilote accepte le décollage...Quid de sa famille ...
Et qu'est ce qui se passe le we prochain, où il est oblogé de sortir du centre de retention ? Il parait qu'il tient le coup ... on se demande comment ...
Agir ... Signer la pétition est une urgence !
***

dimanche 18 février 2007

Gauche et Droite : Un clivage clair sur les "super-profits"

L’Illusion Sarkozy

A deux mois de la présidentielle, Gauche et Droite s'affrontent sur l’institution d’une taxe exceptionnelle sur les "super-profits" des grandes sociétés, proposition relancée après l'annonce par TOTAL de bénéfices records.

Camouflet pour ceux qui prêchent pour «l’Union Nationale», au prétexte que les divergences dans les programmes des principaux candidats, ne seraient pas suffisamment «lisibles» !

Coup dur, pour Nicolas Sarkozi, qui tente de «ratisser» à gauche : Chassez le naturel …

Avant même que TOTAL n'ait annoncé, mercredi un bénéfice de 12,5 milliards d'euros -le plus important jamais enregistré par une entreprise française- la candidate du parti Socialiste, du MRC et du PRG, Ségolène Royal, proposait, dimanche, "un prélèvement exceptionnel sur les super-profits des sociétés pétrolières", pour financer, entre autres, les transports collectifs ou l'isolation des logements ...

Pour la candidate PCF Anti-libérale, Marie-Georges Buffet, une telle "contribution" permettrait "l'instauration d'un prix maximum à la pompe", alors que, pour la LCR, TOTAL «pollueur et exploiteur doit payer».

L’UMP a aussitôt volé au secours du groupe pétrolier :

"Quand TOTAL fait des profits, c'est bon pour le contribuable parce que ça veut dire qu'il paie plus de recettes fiscales", a assuré le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, alors qu’une taxation exceptionnelle encouragerait les délocalisations, selon le président (UMP) de la commission des Finances de l'Assemblée, Pierre Méhaignerie, (comme si les «Multinationales» avaient attendu pour les pratiquer!).

Au-delà des profits pétroliers, et alors que les champions du CAC 40 viennent de rendre publics leurs bénéfices astronomiques (74 Milliards d’Euros pour l’ensemble de ces 40 Entreprises !), la question d'une taxe spécifique sur les profits des grands Groupes est relancée :

Dans la continuité des déclarations de Ségolène ROYAL, Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, l’envisage : "Après un examen de la situation budgétaire et des besoins financiers, comme nous l'avions fait en 1997".

Pour la candidate des Verts, Dominique Voynet, "il est totalement juste que des entreprises extrêmement puissantes" soient "mobilisées pour financer des politiques d'intérêt général".

Quant au PCF, il préconise des «pénalités sur les mastodontes du CAC 40, pour les bénéfices n'allant pas vers des investissements utiles comme l'emploi».

Branle bas de combat immédiat dans le camp du ministre-candidat UMP Nicolas Sarkozy.

Avant même que le MEDEF ait réagi, Thierry Breton s’est empressé de déclarer : «l'important, est que les grandes entreprises gardent leurs sièges sociaux en France et y payent leurs impôts. Le reste, c'est de la philosophie». (Philosophie qui concerne tout de même les emplois, ou le Pouvoir d’Achat des salariés, entre autre …).

Cette déclaration du ministre des finances a immédiatement été soutenue par Xavier Bertrand, porte-parole de Nicolas Sarkozy, mais aussi par Charles de Courson … UDF (!) :

Face aux enjeux fondamentaux, les véritables clivages réapparaissent, et les «clans» se reforment !

Nicolas SARKOZY a beau citer Léon BLUM et faire appel à Jean JAURES, pour essayer de «flatter» l’électorat de Gauche, lui et son équipe affichent clairement la couleur : Soutien indéfectible aux très grandes Entreprises, à leurs Dirigeants et principaux actionnaires, pour leur permettre de continuer à amasser des profits pharaoniques, tout en étant dispensés de participer, à due concurrence, à l’effort redistributif en faveur du plus grand nombre.

Tant pis pour les plus petites entreprises, l’immense majorité des salariés, les «classes moyennes» ou celles en difficultés : Ce n’est pas vers eux que vont les préoccupations de la Droite (UDF comprise) !

Comment imaginer que l’électorat de Gauche se laisse illusionner par Sarkozy le manipulateur ? Les citoyens français ne sont pas de ceux à qui on peut faire avaler toutes les couleuvres.

Le rideau de fumée entretenu par l’UMP et ses alliés du Centre Droit finira par se dissiper.

A nous, socialistes et militants de Gauche, de le percer, pour mettre en évidence les réalités qu’il tente de dissimuler.
***

samedi 17 février 2007

Ségolène à Macholand

Une femme dans l’arène

Le Secretariat National aux droits des femmes a recommandé la lecture de l’article ci-après, d'Isabelle Alonso. A méditer, à l’analyse des sondages récents.



“Au début, quand Ségolène s’est alignée sur la ligne de départ pour l’investiture du PS et que les éléphants du PS l’ont accueillie par un tir de barrage misogyne, je n’y ai vu qu’un épisode de plus dans la très longue histoire du machisme politique. Je ne me fais pas trop d’illusions sur la capacité des institutions à se réformer en profondeur. Et je ne vois pas poindre à l’horizon la solide mobilisation des femmes sans laquelle rien n’est possible. Je vote donc par principe et sans illusions.


Petit à petit, à mesure que Ségolène Royal déjouait pièges et chausse-trappes avec un sens politique tout mitterrandien (compliment ? pas compliment ? ) jusqu’à l’investiture par les militants de base, il est devenu évident qu’il se passait quelque chose. Mais quoi au juste ?
Il se passe que quel que soit l’avenir de sa candidature, elle met en lumière des zones obscures.

Qu’elle atteigne ou pas son but, la flèche Ségolène aura atteint en plein coeur la bonne conscience ambiante.


Aujourd’hui, il est rare qu’on s’oppose publiquement au principe d’égalité des sexes. Il passe pour un acquis tellement consensuel qu’il n’y a plus rien à ajouter. Pensée magique. Prétendre allez plus loin et mettre le principe en pratique provoque un regard vide. Qu’est-ce qu’elles veulent encore ? Puisqu’on est tous d’accord ! Même que les femmes, on les adore ! Affaire classée. Mettre le sujet sur le tapis, c’est comme affirmer que la Terre est ronde. Il fut un temps où c’était subversif. Aujourd’hui ça passe pour tellement évident que c’est dépassé.


Sauf que non ! Pas évident, pas dépassé ! Le principe d’égalité continue à fabriquer de l’inégalité à tour de bras ! La preuve, on l’a tous les jours depuis qu’une femme, est en position éligible. Nous sommes en 2007 et c’est la première fois ! Depuis un siècle et demi de république !


Comme dit la pub, toutes les premières fois sont difficiles. Là, manifestement, le corps social fait une poussée allergique. La confrontation entre principe et réalité, ça fait mal !
On peut, on doit même, critiquer, contester, débattre. C’est à ça que ça se reconnaît, une démocratie... Encore faut-il, dans un contexte électoral, que ce soit des idées qu’on agite. Des idées politiques et sociales, autant que possible.

La simple apparition de Ségolène Royal a entraîné un tsunami de réactions. Les unes s’attaquent à ses prises de position.(Une minorité, digne de débat.) Les autres s’attaquent à sa légitimité.


Une majorité, symptomatique du malaise dès qu’on passe du principe qui donne bonne conscience (pas de différences entre hommes et femmes) à la réalité qui inquiète (qu’est ce qu’elle fout là celle-là ?). On décline ainsi toute une variation sur le même thème... Marianne, oui, Ségolène, non. En principe, oui. En vrai, non. En voici quelques exemples, non exhaustifs...


“On va quand même pas voter pour elle juste parce que c’est une femme !” Outre que personne n’a demandé à personne de voter pour elle “juste parce que c’est une femme”, personne n’a non plus noté que ça fait cent cinquante ans qu’on vote pour des hommes parce que c’est tout ce qu’il y avait en rayon. Vous dîtes ? Y’avait des différences entre eux ? Y’avait le choix ? Ben y’a qu’à donner le choix ! Facile ! Suggestion pour l’UMP : choisir une femme ! Non ? C’est vrai qu’ils préfèrent payer des amendes plutôt que de faire voter pour des femmes ! Juste parce que c’est des femmes ? Ça marche que dans un sens alors... Y’a des moments, j’ai du mal à suivre...


“Elle est pas compétente”. Je me souviens que Balladur ne connaissait pas le prix d’un ticket de métro et que Giscard ignorait celui d’une baguette de pain. On en déduisait que ces grands bourgeois étaient loin du quotidien, mais pas qu’ils étaient incompétents. Mitterrand n’y connaissait rien en économie. On en déduisait qu’il était plus près des grands principes que des réalités. Pas qu’il était incompétent.


Ségolène, elle, n’est pas à la hauteur paraît-il. Elle sait même pas combien on a de “sous-marins-nucléaires-lance-engins” ! Oh la nulle, elle est nuuuulle ! ! Si elle le savait, on dirait qu’elle est laborieuse, qu’elle a tout appris par coeur mais qu’elle n’est pas brillante...


On pense à la fameuse phrase de Françoise Giroud : “La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente.” (journal Le Monde - 11 Mars 1983). Car la question ne se pose pas pour ses concurrents. On les critique, certes, mais pas sur le mode condescendant que se permet le moindre plumitif inconscient de ses archaïsmes mentaux.


Le message est toujours le même. Il n’y a pas si longtemps, des malades refusaient d’être opérés par une chirurgienne, des passagers descendaient de l’avion s’ils apprenaient que le pilote était une pilote.


Les limites imposées aux femmes reculent, les préjugés changent de place mais restent en l’état.

La même phrase, prononcée par un homme ou une femme n’est pas perçue de la même manière. Il n’y a pas de masculin à Bécassine. Des bourdes, ils en font tous, à longueur de temps. Si c’est un homme qui fait une bourde, celle-ci est isolée de celle qui la précède et de celle qui la suit. Il reste lui même. C’est tout. Si c’est une femme, la bourde qu’elle fait la transforme en gourde qu’elle est. Nuance.

Vous trouvez que j’en rajoute ? Vous en voulez une, de bourde, que personne n’a relevé à ma connaissance ? Ça se passe sur TF1 le 5 février. Nicolas Sarkozy, à une question sur l’ouverture des magasins le dimanche, répond (à peu près, je cite de mémoire mais le sens y est) : “il faudrait que les magasins ouvrent le dimanche parce que les femmes n’ont pas le temps de faire LEURS courses en semaine puisqu’elles ont déjà leur boulot, les tâches ménagères, les devoirs des enfants, etc...”


C’est pas de la belle bourde, ça ? Elle est pas rutilante, à l’heure de l’égalité affirmée ? Elle aurait pas mérité de soulever des questions ? Apparemment non. On va pas souiller l’image d’un véritable homme d’État avec des considérations sur la double journée de la domesticité. On pourrait peser l’importance respective du travail des femmes et du nombre de sous-marins-nucléaires-lance-engins-qui-ne-lancent-jamais-rien. Parions qu’on ne le fera pas. Sarko, on lui pose pas ce genre de question. Il est dispensé de CAP de président parce qu’il lui manque une patte au chromosome.


Variations sur le même thème : “Elle a pas la dimension. Elle a pas la carrure. Elle a pas la force. Elle a pas l’étoffe. Elle a pas les épaules. Elle a pas la voix...” Disons le tout net, elle a pas les couilles !


Et ça déroute... A force de ne voir, depuis des millénaires, que des hommes l’exercer, le pouvoir est aussi sûrement associé à la virilité que la sardine à l’huile et le chou à la crème. Les hommes y sont chez eux, ils baignent dedans. C’est leur milieu naturel. Et la République leur domaine réservé.


Ceux qui ont un peu de mémoire se souviennent pourtant que la stature apparaît avec la fonction. Avant de devenir président, Mitterrand avait une image vieillotte, limite ringarde, de politicien de la IVème république. Chirac, lui, passait pour une sorte de gangster opportuniste limite dangereux, fan de tête de veau et de louches officines. Gageons qu’ils auraient gardé ces images s’ils n’avaient pas été élus à la “fonction suprême” qui permet, tatsoin, de réécrire l’histoire à posteriori.“ Elle a pas un bon taux de présidentiabilité (sic...)” Variante technocratico-cornecul de la précédente. Traduction : elle a pas un bon taux de testostérone. Cherchez pas plus loin, y’a pas plus loin. On est au top.


“Elle est pas outillée” Ben voilà ! Fallait oser ! Roger Hanin, beauf suprême, déjà ébouriffant dans sa nostalgie du bordel d’Afrique du Nord, qui est aux femmes ce que la plantation coloniale est aux Noirs, a au moins le mérite d’exprimer clairement ce que d’autres emballent dans le fumeux. C’est quoi, au juste, l’outil dont Ségolène n’est pas pourvue ? Demandez à Glucksman, Bruckner, Finkielkraut, Gallo, Benhamou et autres transfuges... Eux, ils savent.


“Elle fait la fille”. De très loin la palme de la tartuferie. Ségolène dénoncerait les effets du machisme ambiant sur sa personne et sur sa candidature, mais elle jouerait de sa féminité, sans scrupule !


Décryptons : être une femme est un désavantage, faudrait pas que ça se transforme en avantage ! Voilà qui serait scandaleux ! Nos vertueux défenseurs des valeurs républicaines veillent au grain. Elle a pas le droit ! Elle a des arguments que les autres n’ont pas ! Elle est belle ! Elle sourit ! Elle met des jolis petits habits ! Gageons que si elle la jouait austère, tailleur strict et col roulé on la trouverait puritaine, prude et coincée...


Qu’une femme de pouvoir dissimule sa féminité et on la traite de mec. Qu’elle la laisse voir et on la traite comme une gonzesse. Pile tu perds, face tu gagnes pas, un petit jeu dont on ne se lasse pas. Elle fait la fille, faut pas qu’elle s’étonne d’être attaquée. Ça me rappelle quelque chose. Elle est en mini jupe, faut pas qu’elle s’étonne d’être agressée. Quel que soit son statut, une femme reste coupable de l’animosité qu’on lui oppose.


“Elle joue les victimes” : Le grand mot est lâché ! Victime ! Si c’est d’un cambriolage ou d’un “accident” de la circulation, on peut le revendiquer. Mais si de près ou de loin on a l’air de suggérer que c’est de discrimination sexiste qu’il s’agit, censure immédiate ! La presse reprend le terme à tort et à travers, dénonce cet abus qui consisterait à “jouer les victimes” à “se poser en victime”.


Victime de quoi, s’indignent-ils ? Comment pourrait-on être victime de quelque chose (le sexisme) qui n’existe pas ? On a inventé le mot “victimisme” pour discréditer la parole de celles qui osent élever la voix contre des violences qu’on ne reconnaît qu’une fois par an, le huit mars, pour mieux les passer sous silence le reste du temps.


“Elle est autoritaire”. A priori, l’autorité, qu’on qualifie volontiers de naturelle, a toujours fait partie de l’équipement minimum du leader politique. On imagine mal un dirigeant donnant dans la timidité, voire l’humilité... Mais si le dirigeant est une dirigeante, l’autorité devient un défaut.


Pour illustrer cette idée, on passe une séquence où Ségolène demande à un journaliste d’attendre qu’elle ait fini de parler pour poser sa question. Il l’a interrompue au milieu d’une phrase, alors qu’elle s’adressait à quelqu’un d’autre. Ségolène lui parle de respect. Commentaire des journalistes : elle est sèche, cassante, elle fait sa maîtresse d’école.


Sourions au passage de constater que l’image d’ “autorité” d’une femme ne renvoie pas à un général ou à un chef de bande, mais à une maîtresse d’école ! On en est là...


Il a été prouvé maintes fois, par des études en tout genre, qu’une femme qui prend la parole a beaucoup plus de risques d’être interrompue avant la fin de son propos qu’un homme. Nous l’avons toutes expérimenté, et Ségolène ne fait pas exception. Elle demande à son interlocuteur, simplement, en douceur, de respecter sa parole. Le journaliste, scandalisé, se sent infantilisé, ramené à la seule époque de sa vie où une femme a exercé un pouvoir sur lui. Il n’a pas conscience qu’il n’aurait pas interrompu un homme.


C’est comme ça. Il faut le vivre pour savoir que ça existe. On écoute davantage un orateur en fonction de son statut, qu’en fonction de l’intérêt de ce qu’il dit.
“Moi, une femme, j’ai rien contre, mais pas celle-là”. M’est avis que la bonne, celle qui ferait l’unanimité, serait un peu comme la femme parfaite, celle des magazines, belle, cultivée, pas chiante, bonne mère, bonne épouse, bonne femme d’affaires, bonne cuisinière, bonne maîtresse, bonne à tout faire, quoi... Même qu’elle aurait pas le temps de faire de la politique... A noter que cet argument a beaucoup été repris par des femmes du PS, dont on peut penser que quand elles disent : pas celle là, elles pensent : plutôt moi. A méditer pour ceux qui affublent les femmes de qualités spécifiques de gentillesse.


“Comme chuis une femme, je peux dire du mal...” C’est Michèle Alliot-Marie qui a dit quelque chose comme ça. Sous entendu : sans me faire taxer de misogynie. MAM se trompe. Une femme peut tenir des propos misogynes et un homme des propos féministes. Le répètera t-on assez. Il s’agit de politique, il s’agit de vérité, il s’agit de rapports de domination, il s’agit de culture patriarcale. Les femmes le vivent. Les femmes féministes le vivent et l’analysent. Les hommes féministes l’analysent et ne le vivent pas. Les hommes pas féministes n’en ont rien à battre.


“C’est pas parce que c’est une femme qu’on peut pas la critiquer”. Certes. Et c’est pas parce que c’est une femme qu’on peut se permettre de la traiter comme une demeurée, une intruse, une clandestine, une accusée... Elle est une candidate unique en son genre. Malheureusement. Il vaudrait mieux pour la démocratie qu’une femme candidate et éligible n’attire plus l’attention en tant que telle.


Dites vous bien les filles qu’à travers Ségolène Royal, c’est vous, c’est nous qu’on juge. Nous toutes. C’est sur nous qu’on ironise, c’est nous qu’on déconsidère. Mépris, condescendance, cynisme, ignorance. Gageons qu’on aurait utilisé contre toute autre femme en position éligible les même arguments. De droite à gauche, de télé en magazines, on aurait infligé le même traitement à Alliot-Marie, Aubry, Guigou, comme jadis aux jupettes ou à Cresson.


Il s’agit de nous intimider, il s’agit de nous maintenir sous contrôle. Il s’agit de garder les choses en l’état et les femmes à leur place. Et de continuer à prétendre contre toute évidence que l’égalité homme-femme est une réalité dans les esprits.


Au moment où j’écris ces lignes, j’écoute d’une oreille distraite un débat sur LCI, «Politiquement show», de l’excellent Michel Field. On parle de Ségolène et de la campagne. Ils sont cinq. Cinq hommes, déblatérant à l’infini, “comme d’hab”.


L’autre soir, chez Guillaume Durand, (excellent aussi, bien sûr..) on parlait de... Ségolène. Outre l’animateur, dix invités. Huit hommes, deux femmes. Je vous laisse deviner le temps de paroles des unes et des autres. Et ainsi de suite.


Qui a la parole ? Pour dire quoi ? D’où nous parle t’on ? Qui parle en notre nom ? Si vous n’avez pas bien compris le sens du mot androcentrisme, allumez la télé...
A partir du moment où le credo officiel affirme que l’égalité est acquise, il n’y a plus de différence de point de vue entre les hommes et les femmes. Donc, il n’y a pas lieu de tenir compte du sexe des invités à s’exprimer sur les plateaux de télé. Seul le hasard (la compétence ?) mène à ce déséquilibre qui, de toutes façons, passe inaperçu.
Paraphrasons Voltaire. Je ne sais pas si je voterai Ségolène. Mais je me battrai jusqu’au bout pour que sa candidature soit respectée. C’est de la légitimité des femmes qu’il s’agit.

Isabelle Alonso
8 février 2007.


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jeudi 15 février 2007

L'ensemble de la gauche doit penser au second tour ...

...et ne pas se tromper d'ennemi.


Les péripéties de la campagne électorale ­ candidatures projetées ou abandonnées, «petites phrases», polémiques ­ risquent fort de faire oublier l'enjeu principal de l'affrontement. Cet enjeu, quel est-il ? Voici un candidat qui se présente au nom d'une droite nouvelle, et qui représente effectivement une synthèse, inédite en France, entre Thatcher et Berlusconi. Bien entendu, ce candidat multiplie les rideaux de fumée, rend hommage aux «travailleurs», évoque Jaurès et Blum, dont il n'a sans doute jamais lu une ligne, afin d'amuser la galerie.

Mais sitôt qu'il passe aux propositions concrètes, la réalité apparaît. Elles sont toutes marquées du signe du libéralisme économique le plus offensif. Qu'on en juge :

* ­bouclier fiscal à 50 %, vidant de toute substance l'impôt sur la fortune ;

* ­abolition de l'impôt sur les successions ;

* ­démantèlement du Code du travail, par l'institution d'un «contrat unique», inspiré de l'actuel CNE, et aboutissant à priver le salarié de toute sécurité effective pendant les premières années de son embauche ;

* ­franchise uniforme sur les dépenses de santé, à la charge des assurés ;

* ­limitation du droit de grève, par l'institution d'un référendum obligatoire au bout de huit jours de conflit ;

­* non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux, et notamment d'un enseignant sur deux, avec tous les effets qu'une telle mesure peut produire sur les services concernés.

Si, à ces propositions, on ajoute l'atlantisme agressif affiché par le candidat de l'UMP, on obtient le côté Thatcher. Quant au côté Berlusconi, il se manifeste sous deux aspects :
* l'utilisation sans vergogne de tous les moyens de l'Etat (préfectures, services de police) à l'appui de sa candidature. Que le ministre de l'Intérieur, chargé d'organiser les élections et de veiller à leur loyauté, soit lui-même candidat, voilà qui nous ramène aux beaux jours du second Empire et de la candidature officielle ;

* ­les liens étroits qui unissent le candidat aux dirigeants des grands groupes de l'audiovisuel et de la presse écrite : Bouygues, Lagardère, Dassault, etc. D'où le formidable battage organisé par ces groupes en sa faveur.


Par rapport à ses deux modèles, Thatcher et Berlusconi, le candidat de l'UMP n'apporte que deux touches vraiment originales : d'une part, la multiplication, sous couvert de lutte contre l'insécurité, de textes répressifs instituant un contrôle social de plus en plus étroit sur des catégories de plus en plus nombreuses de la population ; d'autre part l'intensité de l'offensive qu'il mène contre les étrangers ­ non seulement contre les étrangers en situation irrégulière, avec la multiplication des rafles, l'arrestation des enfants dans les écoles, etc. Mais aussi contre les étrangers régulièrement établis sur notre sol, avec la précarisation des titres de séjour et les restrictions draconiennes apportées au droit au mariage et au droit de vivre en famille.

Face à une menace aussi redoutable, la mobilisation de la gauche devrait être générale. Or ce n'est pas ce que l'on observe. On observe d'abord un Parti socialiste qui ne défend que très mollement sa candidate contre le tir de barrage auquel elle est soumise. Tout se passe comme si les «éléphants» éliminés avaient décidé de se retirer du terrain et d'assister en spectateurs à la suite du match. Comportement suicidaire, bien sûr, car ils seront eux aussi entraînés, et pour longtemps, dans une éventuelle défaite...

On observe ensuite une gauche de la gauche représentée par non moins de quatre candidats. Comme il est naturel, chacun d'eux veut arrondir sa petite part du gâteau électoral. Il s'en prend donc beaucoup moins à la droite ­ regardée comme hors d'atteinte ­ qu'à ses concurrents les plus proches ou à la candidate socialiste, dont il espère débaucher quelques électeurs. Démarche ruineuse : car qu'on le veuille ou non, plus on jettera le discrédit sur Ségolène Royal avant le premier tour, moins l'appel in extremis à voter pour elle au second tour aura de chances d'être entendu, et on aura finalement travaillé pour le roi de Prusse, ou plutôt pour l'homme de la place Beauvau.

On observe enfin des intellectuels qui se proclament ­ -en vertu de quel mandat ?- ­ représentants de leur corporation et qui se disent vexés de ne pas avoir été choisis comme experts ou comme conseillers privilégiés. Du haut de leur vanité froissée, ils se déclarent donc prêts, eux aussi, à se retirer sur l'Aventin, ou flirtent avec tel ou tel candidat plus complaisant à leur égard.

Il faut alors le dire bien haut: face au danger qui nous menace, tous ces comportements sont irresponsables. On peut certainement critiquer Ségolène Royal, rejeter telle ou telle de ses propositions, juger qu'à ce jour son projet est trop imprécis. De fait, qu'il s'agisse du nucléaire iranien, du mur israélien ou de la justice chinoise, chacun(e) d'entre nous est en désaccord avec une ou plusieurs des positions qu'elle a dernièrement prises. Par ailleurs, on peut aussi lui faire crédit de sa détermination, et du caractère innovant de sa démarche. Mais une chose est sûre : aujourd'hui comme hier, la gauche et la droite ne peuvent pas être renvoyées dos à dos, surtout quand la droite est représentée par l'apprenti César de Neuilly.

Si Ségolène Royal l'emporte, à supposer même que rien dans ses projets ne nous donne satisfaction, les conditions de notre lutte resteront ce qu'elles sont aujourd'hui ; nos associations pourront s'exprimer, défendre leur point de vue, poursuivre leur action, mobiliser l'opinion et faire pression sur le futur gouvernement, comme elles l'ont fait dans le passé. Rien à voir avec la chape de plomb médiatique et policière qui s'abattra si par malheur l'actuel ministre de l'Intérieur triomphait : demandons à nos amis italiens de nous dire ce qu'ont été les années Berlusconi...

Car la victoire de Sarkozy, nous savons bien qui en paierait le prix fort : non pas tant les élus socialistes, les militants encartés de l'extrême gauche ou les experts autoproclamés, que, avant tout, les sans-papiers, les demandeurs d'asile, les sans-logis, et l'immense armée des RMistes, des précaires et des travailleurs pauvres, dont la condition s'aggraverait encore, comme elle s'est aggravée en Grande-Bretagne après vingt ans de thatcherisme. C'est en pensant à eux que nous voulons dire fermement : assez de ces petits jeux délétères.

Certains d'entre nous donneront dès le 1er tour leur voix à Ségolène Royal, à la fois pour écarter tout risque de voir se répéter le 21 avril 2002, et pour empêcher que ne se creuse entre elle et Sarkozy un écart qui ne pourrait plus être comblé au second tour ; d'autres donneront la préférence à d'autres candidats. Entre nous, le débat peut et doit être franc et ouvert, à condition de ne jamais oublier que nous nous trouvons dans le même camp, et ce que signifierait le succès du camp adverse. La victoire au second tour se prépare dès aujourd'hui ; elle suppose qu'à l'intérieur de la gauche, la discussion et la critique demeurent fraternelles et préservent les chances du rassemblement final ; elle exige que nos coups soient tous dirigés contre l'adversaire principal.

Rebonds – Libé du lundi 12 février 2007

A méditer et à opposer aux (peut-être) 10% de l'électorat de Gauche (SIC) qui, selon certains sondages publiés ce 14 février, seraient prêts à rejoindre ... Nicolas Sarkozy, au nom d'une prétendue perte de confiance dans la candidate socialiste ! (L'arbre qui câche la forêt du "machisme" ?)


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Chiffrages des Programmes

François Hollande évalue à quelque "35 milliards d'euros" le pacte présidentiel de Royal

François Hollande, premier secrétaire du PS, a évalué mercredi à quelque "35 milliards d'euros" le coût du pacte présidentiel présenté par la candidate socialiste Ségolène Royal.

"On a donné un chiffre correspondant à notre évaluation lorsqu'on avait fait le projet socialiste, 35 milliards d'euros. C'est à peu près la même somme qu'il faudra imaginer et trouver pour le pacte présidentiel de Ségolène Royal", a indiqué François Hollande sur Canal+.

Le numéro un du PS a ajouté que le projet de la candidate prévoyait "des dépenses supplémentaires, des recettes supplémentaires, des économies", par exemple "sur les exonérations de cotisations sociales sans contrepartie". Il a chiffré à "50 milliards les dépenses supplémentaires que pourrait coûter le pacte présidentiel" et à "15 milliards les économies et recettes supplémentaires".

Interrogé sur le chiffrage des propositions de Nicolas Sarkozy - 30 milliards dont 15 milliards d'allègements d'impôts et de charges -, François Hollande a jugé "cette évaluation ni sincère, ni fiable". "Ce chiffre de 30 milliards ne repose sur rien de solide, puisque dans la propre bouche de Nicolas Sarkozy, il a déjà baissé les impôts de 68 milliards", en s'engageant à réduire de 4 points les prélèvements obligatoires.

Soulignant "l'importance de la dette publique, François Hollande a affirmé qu'en cas de victoire de la gauche au printemps, "il y aura, dans le cadre d'une stabilité des prélèvements obligatoires, des baisses d'impôts pour le plus grand nombre et des relèvements pour d'autres".

Selon lui, ces relèvements pourraient concerner "1% des contribuables les plus favorisés".

PARIS (AFP)
14 Février 2007 10h16


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mercredi 14 février 2007

Revenus, Patrimoines

Etat des lieux et bilan de la Droite

Revenus, patrimoines : quelques éléments utiles au débat

Les campagnes de 2007 permettront de confronter les visions économiques et fiscales des différents projets. Les différences sont conséquentes : Alors que l'UMP exige des salariés qu'ils travaillent plus, et manoeuvre pour permettre aux minorités aisées de toujours payer moins d'impôts, le Parti socialiste a fait le choix d'une fiscalité plus juste, au service de deux objectifs : financer l'action publique et la solidarité, tout en réduisant les inégalités ... la dette et les déficits.

Ce qui suppose de revenir sur les cadeaux fiscaux consentis aux plus riches.

Ce débat mérite d’être éclairé par quelques chiffres qui dressent le portait économique et social du pays. «L’enquête sur les revenus fiscaux» publiée par l'Insee fait un point très précis sur les revenus et le patrimoine des Français. Elle nous apprend ainsi que :

* 90 % des Français gagnent moins de 2 200 euros par mois
* 8o % des Français gagnent moins de 2 000 euros par mois.
* 50 % des Français gagnent moins de 1 500 euros par mois
* 40 % des Français gagnent moins de 1 400 euros par mois
* 20 % des Français gagnent le SMIC, soit moins de 1 000 euros.

Cette étude permet d'affirmer également que l'inégalité de répartition des richesses se retrouve avec autant d'acuité dans la détention du patrimoine, puisque :

* les 1% les plus fortunés (350 000 ménages) détiennent un patrimoine
supérieur ou égal à 1,25 millions d’euros
* les 25 % les plus fortunés détiennent un patrimoine de 260 000 euros
* les 25% les moins fortunés détiennent un patrimoine de 11 000 euros
* les 2 % les moins fortunes (625 000 ménages) détiennent un patrimoine
de 230 euros.

Des inégalités renforcées par l’UMP

L’UMP ne s'en vante guère, mais la majorité sortante est à l'origine d'une hausse sensible des prélèvements : 17 milliards d'euros de plus en 2005 et en 2006 qu'en 2002, soit 34 milliards de plus de prélevés sur l'ensemble des ménages, en à peine deux ans.


Cette hausse est d'autant moins acceptable qu'elle a permis de financer avec l'argent de tous les Français des baisses, parfois exorbitantes, accordées à une petite minorités de foyers particulièrement aisés.

Fiscalement, le bilan de l'UMP est clair : ses «réformes» fiscales ont accru les inégalités, en privilégiant les très hauts. Les baisses d'impôts sur le revenu, votées depuis 2002, ont ainsi permis à :

* Un célibataire qui gagne 4 000 euros par mois, de payer 1 300 euros
d'impôt sur le revenu en moins par an ;
* Un couple sans enfant qui gagne 8 000 euros par mois, de payer 2600 euros
d'impôt sur le revenu en moins par an ;
* Un célibataire qui gagne 100 000 euros par mois de payer 100 000
euros d'impôt sur le revenu en moins par an ;

Le bilan de la seule réforme de l'impôt pour 2007 est à cet égard accablant : il faut gagner plus de 10 000 euros par mois pour commencer à en bénéficier, le gain maximal (4 900 euros par an) étant réservé à celles et ceux qui gagnent 200 000 euros par an.

Dans le même temps, deux réformes touchant à la fiscalité du patrimoine ont abaissé considérablement l'impôt de quelques milliers de foyers particulièrement fortunés :

* le «bouclier fiscal» : sur les 400 millions d'euros qui y sont consacrés, 350 millions d'euros ont été restitués aux 17 000 assujettis à l’ISF, soit un gain moyen de 20 000 euros par an !
* la réforme de l’ISF : permettant l'exonération des parts et actions détenues par un mandataire social à 75 % de la valeur des titres, cette réforme a permis par exemple de baisser l'ISF du détenteur d'un patrimoine de 15 millions d'euros (dont 8 millions en valeurs mobilières sans engagement de durée) de 100 000 euros par an ;

Ces réformes, qui sont à l'origine d'un accroissement inédit des inégalités, représentent un véritable découragement au travail ... sans parler d’une scandaleuse et cynique volonté de privilégier les plus aisés au détriment des plus faibles et des classes moyennes. À l’UMP, et chez son candidat Nicolas Sarkozy, le clientèlisme électoral n’est jamais un vain mot.


Sources :
L’HEBDO DES SOCIALISTES
N° 432, du 20 janvier 2007
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jeudi 8 février 2007

Manifeste du MEDEF

De l’air pour tous

"Il ne doit y avoir d’autre priorité économique et sociale que la réduction rapide et significative du chômage". Belle envolée lyrique de Laurence Parisot, lors de l’Assemblée Générale du MEDEF du 25 janvier dernier …

Le grand patronat (le MEDEF représente les entreprises de plus de 500 salariés, au contraire de la CGPME, qui regroupe, elle, les entreprises moyennes et petites … dont les dirigeants sont loin de partager toutes les analyses du premier), a toujours confondu ses intérêts avec l’intérêt général, et ses objectifs partisans avec des évidences s'imposant à tous.

Après avoir obtenu des gouvernements de droite sous son obédience de baisser les charges sociales, sans incidence sur la réduction du chômage mais avec effets positifs sur ses marges de profit, le MEDEF déclare maintenant, dans son «manifeste», en s’abritant toujours derrière le même objectif de façade de favoriser l’emploi, qu’il a «besoin d’air». Traduisez : souplesse et déréglementation en matière de «droit» du travail, pour permettre une meilleure exploitation des salariés au bénéfice des entreprises … et des revenus de leurs dirigeants et de leurs plus gros actionnaires

Si le MEDEF parvenait à ses fins, autrement dit, si Nicolas Sarkozy accédait à la présidence de la République (les «copier/coller» entre son programme et celui des grands patrons sont légion), ceux qui, à coup sûr, manqueraient totalement d’oxygène, ce sont les salariés menacés de «délocalisation», les travailleurs précaires, et ceux qui ont déjà été repoussés dans la pauvreté.

Le Projet des socialistes, rappelons le, ne refuse pas par principe la moindre «souplesse» (notamment pour les PME, cette fois, qui n’entonnent pas, elles, le même refrain cynique que Laurence Parisot). Mais toute «souplesse» doit être précédée de garanties et de protections nouvelles, négociées avec les représentants des salariés dans un cadre légal préalablement défini : la «sécurisation des parcours professionnels».

En fait de « besoin d’air », le MEDEF n’en manque surtout pas (d’air) !


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mercredi 7 février 2007

Synthèse départementale des débats participatifs

Environnement et co-développement

1) Constat

L’écologie aujourd’hui est l’affaire de Tous. Le libéralisme est incompatible avec les ressources de la planète, la pollution qu'elle peut supporter. Il conduit l'humanité à une impasse. On ne peut pas décloisonner les problèmes de l’urbanisme de ceux de l’environnement et de l’énergie.

Un moteur pour le développement durable, c'est l'Etat. La politique a un rôle majeur en la matière (incitation fiscale, développement des alternatives à la voiture, ferroutage…)

L’objectif du co-développement est que les gens puissent rester chez eux et ne risquent plus leur vie à venir chez nous.

Les situations politiques et économiques des pays concernés par ce débat (Afrique noire) sont très diverses. Mais, la politique néo-coloniale de la France dans certains de ces pays a été critiquée (Cote d'Ivoire, Gabon, etc.).


2) Réponses et solutions

- Des projets demandés par les locaux

Il faut mettre en place une coopération décentralisée, c'est à dire mettre en place des projets, initiés par des gens de terrain, pour des gens sur le terrain. Il faut monter des projets, des partenariats, mettre en place des équivalences entre les diplômes : la question de la formation des peuples que nous prétendons aider est première avant même les grands projets.

Priorité à des projets locaux adaptés, DURABLES (quand l'aide s'en va, ce qui a été mis en place doit perdurer), et une formation sur place en fonction des nécessités réelles.

- Raccourcir les circuits de l’aide

Problème de la corruption des élus, des administrations, des intermédiaires. Il faudrait, comme Ségolène souhaite le mettre en place en France, imposer dans la relation d’Etat aidant à Etat aidé, un dispositif de contrôle de l’utilisation de l’aide, pour empêcher les détournements. Il faudrait une sorte de jury populaire sur chaque projet important, avec des représentants locaux, formés aux objectifs du projet, et un représentant du pays aidant, avec pouvoir de véto sur les moyens en cas de manquement grave des responsables locaux ou étrangers.

- Dégager des moyens nouveaux

Les montants actuels de l’aide sont très insuffisants, et devraient représenter 0,7% du PIB des pays riches. Il faudrait être plus précis et plus ambitieux pour les 5 ans à venir : pour quels pays pauvres ? Il n’y a pas un problème de continent africain, mais des problématiques de développement de pays très différents, nécessitant des solutions et des moyens adaptés.

Il faudrait revoir comment la France doit cibler mieux son aide en fonction :

Du besoin : ceux ou il y a plus de misère, et pas de pétrole
Du montant de l’aide en cours : se fixer un seuil limite, 7% de son PIB par exemple
Des résultats : développement dans la durée, absence de détournement, gestion de qualité.

- Mettre la priorité sur l’échelon européen afin d’élaborer de nouvelles stratégies et peser sur les décisions mondiales.

Il faudrait qu'un ou deux pays européen prenne les devants pour conduire l'action environnementale en vue de créer une politique européenne de développement durable.

Il faudrait des accords entre les quelques acteurs européens qui restent, face aux concurrents américains, pour lancer des programmes européens de développement de nouvelles offres produits services, demandés par le marché et pour lesquelles une offre européenne reste à construire, une offre qui a sa place aussi et surtout aux US. On aimerait entendre parler de politiques industrielles européennes prenant en compte le développement durable.

- Encourager la coopération de société à société

ONG, syndicats, organisations professionnelles, associations de femmes, collectivités locales et régions : c’est vrai qu’en oeuvrant au niveau d’organisation à taille humaine, on peut mieux maîtriser les circuits et les actions menées, et avoir plus de résultats durables. Exemple : dans l’éducation avec une coopération d’enseignement aboutissant à une formation efficace dans le pays, avec un niveau équivalent à celui de France. Les diplômés pourront rester dans leur pays parce qu’ils n’ont pas été tenté de rester vivre en France après leurs études. C’est un exemple à multiplier.



3) Recommandations proposées en complément des réponses formulées :

- Il faut mettre en place une stratégie globale de co-développement, partenariale, concrète, appuyer la société.

- Il faudrait mesurer la richesse nationale en prenant en compte le coût de la pollution et de la destruction des ressources non renouvelables : ceci pourrait faire basculer les choix.


- Diversifier les sources d'énergie à l'échelle européenne.


- Economiser la consommation énergétique dans les transports collectifs : (ferroutage), dans les immeubles de bureaux et chez les particuliers. Pour le ferroutage envisager des solutions de type PPP (partenariat public privé).

- Développement des voitures électriques pour des liaisons périphérie-centre ville.Développer les transports en commun.

- Gérer autrement les parcs immobiliers, inciter dans les vieux immeubles les gens à faire de l'isolation.


- Création d'une fiscalité écologique concernant les activités polluantes garantissant ainsi le principe « pollueur-payeur ».

- Encouragement de l'économie vers 100% du recyclable ou du biodégradable.PAC réorientée vers le développement rural et les productions agricoles écologiques. Aide aux agriculteurs désireux de promouvoir une agriculture durable.

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mardi 6 février 2007

Les voeux de Pierre MORANGE aux camboriciens

Témoignage d'un participant

Comme beaucoup, j’ai eu l’immense honneur d’être présent à vos vœux le lundi 22 janvier 2007. Oh, ce n’était pas pour me gaver de vos excellents petits fours, mais pour écouter votre discours, votre vision, vos ambitions pour la ville et la région.

J’ai le regret, Monsieur le Maire, de vous dire que je n’ai pas applaudi, car j’ai été déçu, je n’ai pas entendu un discours progressiste, novateur, audacieux.

Je ne retiendrai que le paragraphe concernant l’aménagement routier, pardon l’élargissement de la RN13. Vous sembliez satisfait, même fier, de nous annoncer que les travaux allaient commencer courant 2007. Et là, je dois avouer que je suis resté éberlué : Comment un Politique peut-il se satisfaire d’une vision "tout automobile" !

Pas un mot, pas la moindre ouverture dans votre discours sur des solutions alternatives à la voiture !

Il est vrai qu’il est toujours beaucoup plus simple de cliquer sur le site de Nicolas Hulot pour son pacte écologique, que de mettre en œuvre des actions concrètes.

Moi, j’aurai aimé entendre vos propositions pour aménager et sécuriser les pistes cyclables, vos solutions pour augmenter la fréquence et la fluidité des bus (vers Poissy ou Saint Germain), le détail de vos initiatives visant à prolonger la ligne de RER vers Orgeval (avec un arrêt à Chambourcy) … Que sais-je encore ?

Déjà en 1974, René Dumont (j’avais 14 ans et je collais ses affiches en sortant de ses meetings) parlait des dangers du tout auto sur la santé humaine, sur le réchauffement planétaire et proposait des solutions alternatives propres …

33 ans plus tard, cher docteur, j’entends les mêmes discours et pourtant vous n’êtes pas sans ignorer les effets de ces gaz sur les maladies respiratoires.

Je regrette que vous n’ayez pas profité de vos législatures successives pour faire avancer la réflexion. Etre visionnaire est l’apanage des Hommes Politiques.

Votre discours était celui d’un politique cherchant à tout prix à conserver son poste, pas celui d’un Politique soucieux d’œuvrer pour les générations futures.


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jeudi 1 février 2007

MEDEF ATTACK

Le SMIC menacé

Attaque en règle du MEDEF contre le SMIC : Le niveau du Salaire minimum ne devrait plus être fixé en fonction de critères de justice et d’équité, et encore moins en fonction d’une quelconque redistribution des richesses, mais défini (par le grand patronat ?) en fonction de paramètres purement économiques.

C’est tourner le dos au projet conçu par Frédéric Ozanam, à Lyon, en 1848. Il s’agissait, pour ce précurseur, de créer un salaire de dignité, destiné à couvrir les besoins essentiels de chaque individu, qu’ils soient matériels, culturels ou spirituels.

Plus d’un siècle et demi après, la précarité, la misère des travailleurs pauvres, l’accroissement constant du nombre de SDF, la persistance d’une crise du logement sans précédent depuis l’après-guerre, et l’explosion du nombre des allocataires des minima sociaux s’étale à la une des médias. Dans ce contexte, la remise en question du Smic par les patrons des plus grandes entreprises, celles dont les hyper-profits servis aux actionnaires (et les rémunérations versées aux dirigeants) n’ont jamais été aussi scandaleusement élevés, relève de la provocation pure et simple.

Nous n’avons pas les mêmes valeurs !

Pour les socialistes, le Smic doit rester un instrument de politique sociale, qui, non seulement tienne compte du prix des produits de grande consommation et de première nécessité, mais aussi intègre la spéculation immobilière, qui renchérit les conditions d’accès au logement et alourdit les budgets transports, en reléguant les salariés toujours plus loin de leur lieu de travail.

Le SMIC doit aussi être l’instrument d’une relance nécessaire de la politique salariale, englobant la revalorisation des rémunérations moyennes et la dénonciation de l’hypertrophie de l’échelle des revenus :

* Remise en cause des allègements de la part patronale des cotisations sociales sur les bas salaires des grandes entreprises, qui aboutit à faire financer par la collectivité un niveau de revenu décent, refusé par le grand patronat au nom d’une compétition internationale … qu’il organise lui-même par le jeu des délocalisations.
* Contrôle de l’accroissement de la part d’épargne salariale et des revenus variables, qui se substituent progressivement aux augmentations de salaires,

Si l’on en croit le titre d’un ouvrage que le MEDEF vient d’éditer, les plus grands patrons estiment qu’ils ont « besoin d’air ». La vérité est qu’ils n’en manquent surtout pas !