Attaque en règle du MEDEF contre le SMIC : Le niveau du Salaire minimum ne devrait plus être fixé en fonction de critères de justice et d’équité, et encore moins en fonction d’une quelconque redistribution des richesses, mais défini (par le grand patronat ?) en fonction de paramètres purement économiques.
C’est tourner le dos au projet conçu par Frédéric Ozanam, à Lyon, en 1848. Il s’agissait, pour ce précurseur, de créer un salaire de dignité, destiné à couvrir les besoins essentiels de chaque individu, qu’ils soient matériels, culturels ou spirituels.
Plus d’un siècle et demi après, la précarité, la misère des travailleurs pauvres, l’accroissement constant du nombre de SDF, la persistance d’une crise du logement sans précédent depuis l’après-guerre, et l’explosion du nombre des allocataires des minima sociaux s’étale à la une des médias. Dans ce contexte, la remise en question du Smic par les patrons des plus grandes entreprises, celles dont les hyper-profits servis aux actionnaires (et les rémunérations versées aux dirigeants) n’ont jamais été aussi scandaleusement élevés, relève de la provocation pure et simple.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs !
Pour les socialistes, le Smic doit rester un instrument de politique sociale, qui, non seulement tienne compte du prix des produits de grande consommation et de première nécessité, mais aussi intègre la spéculation immobilière, qui renchérit les conditions d’accès au logement et alourdit les budgets transports, en reléguant les salariés toujours plus loin de leur lieu de travail.
Le SMIC doit aussi être l’instrument d’une relance nécessaire de la politique salariale, englobant la revalorisation des rémunérations moyennes et la dénonciation de l’hypertrophie de l’échelle des revenus :
* Remise en cause des allègements de la part patronale des cotisations sociales sur les bas salaires des grandes entreprises, qui aboutit à faire financer par la collectivité un niveau de revenu décent, refusé par le grand patronat au nom d’une compétition internationale … qu’il organise lui-même par le jeu des délocalisations.
Si l’on en croit le titre d’un ouvrage que le MEDEF vient d’éditer, les plus grands patrons estiment qu’ils ont « besoin d’air ». La vérité est qu’ils n’en manquent surtout pas !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire