1) Constat
L’écologie aujourd’hui est l’affaire de Tous. Le libéralisme est incompatible avec les ressources de la planète, la pollution qu'elle peut supporter. Il conduit l'humanité à une impasse. On ne peut pas décloisonner les problèmes de l’urbanisme de ceux de l’environnement et de l’énergie.
Un moteur pour le développement durable, c'est l'Etat. La politique a un rôle majeur en la matière (incitation fiscale, développement des alternatives à la voiture, ferroutage…)
L’objectif du co-développement est que les gens puissent rester chez eux et ne risquent plus leur vie à venir chez nous.
Les situations politiques et économiques des pays concernés par ce débat (Afrique noire) sont très diverses. Mais, la politique néo-coloniale de la France dans certains de ces pays a été critiquée (Cote d'Ivoire, Gabon, etc.).
2) Réponses et solutions
- Des projets demandés par les locaux
Il faut mettre en place une coopération décentralisée, c'est à dire mettre en place des projets, initiés par des gens de terrain, pour des gens sur le terrain. Il faut monter des projets, des partenariats, mettre en place des équivalences entre les diplômes : la question de la formation des peuples que nous prétendons aider est première avant même les grands projets.
Priorité à des projets locaux adaptés, DURABLES (quand l'aide s'en va, ce qui a été mis en place doit perdurer), et une formation sur place en fonction des nécessités réelles.
- Raccourcir les circuits de l’aide
Problème de la corruption des élus, des administrations, des intermédiaires. Il faudrait, comme Ségolène souhaite le mettre en place en France, imposer dans la relation d’Etat aidant à Etat aidé, un dispositif de contrôle de l’utilisation de l’aide, pour empêcher les détournements. Il faudrait une sorte de jury populaire sur chaque projet important, avec des représentants locaux, formés aux objectifs du projet, et un représentant du pays aidant, avec pouvoir de véto sur les moyens en cas de manquement grave des responsables locaux ou étrangers.
- Dégager des moyens nouveaux
Les montants actuels de l’aide sont très insuffisants, et devraient représenter 0,7% du PIB des pays riches. Il faudrait être plus précis et plus ambitieux pour les 5 ans à venir : pour quels pays pauvres ? Il n’y a pas un problème de continent africain, mais des problématiques de développement de pays très différents, nécessitant des solutions et des moyens adaptés.
Il faudrait revoir comment la France doit cibler mieux son aide en fonction :
Du besoin : ceux ou il y a plus de misère, et pas de pétrole
Du montant de l’aide en cours : se fixer un seuil limite, 7% de son PIB par exemple
Des résultats : développement dans la durée, absence de détournement, gestion de qualité.
- Mettre la priorité sur l’échelon européen afin d’élaborer de nouvelles stratégies et peser sur les décisions mondiales.
Il faudrait qu'un ou deux pays européen prenne les devants pour conduire l'action environnementale en vue de créer une politique européenne de développement durable.
Il faudrait des accords entre les quelques acteurs européens qui restent, face aux concurrents américains, pour lancer des programmes européens de développement de nouvelles offres produits services, demandés par le marché et pour lesquelles une offre européenne reste à construire, une offre qui a sa place aussi et surtout aux US. On aimerait entendre parler de politiques industrielles européennes prenant en compte le développement durable.
- Encourager la coopération de société à société
ONG, syndicats, organisations professionnelles, associations de femmes, collectivités locales et régions : c’est vrai qu’en oeuvrant au niveau d’organisation à taille humaine, on peut mieux maîtriser les circuits et les actions menées, et avoir plus de résultats durables. Exemple : dans l’éducation avec une coopération d’enseignement aboutissant à une formation efficace dans le pays, avec un niveau équivalent à celui de France. Les diplômés pourront rester dans leur pays parce qu’ils n’ont pas été tenté de rester vivre en France après leurs études. C’est un exemple à multiplier.
3) Recommandations proposées en complément des réponses formulées :
- Il faut mettre en place une stratégie globale de co-développement, partenariale, concrète, appuyer la société.
- Il faudrait mesurer la richesse nationale en prenant en compte le coût de la pollution et de la destruction des ressources non renouvelables : ceci pourrait faire basculer les choix.
- Diversifier les sources d'énergie à l'échelle européenne.
- Economiser la consommation énergétique dans les transports collectifs : (ferroutage), dans les immeubles de bureaux et chez les particuliers. Pour le ferroutage envisager des solutions de type PPP (partenariat public privé).
- Développement des voitures électriques pour des liaisons périphérie-centre ville.Développer les transports en commun.
- Gérer autrement les parcs immobiliers, inciter dans les vieux immeubles les gens à faire de l'isolation.
- Création d'une fiscalité écologique concernant les activités polluantes garantissant ainsi le principe « pollueur-payeur ».
- Encouragement de l'économie vers 100% du recyclable ou du biodégradable.PAC réorientée vers le développement rural et les productions agricoles écologiques. Aide aux agriculteurs désireux de promouvoir une agriculture durable.
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