A deux mois de la présidentielle, Gauche et Droite s'affrontent sur l’institution d’une taxe exceptionnelle sur les "super-profits" des grandes sociétés, proposition relancée après l'annonce par TOTAL de bénéfices records.
Camouflet pour ceux qui prêchent pour «l’Union Nationale», au prétexte que les divergences dans les programmes des principaux candidats, ne seraient pas suffisamment «lisibles» !
Coup dur, pour Nicolas Sarkozi, qui tente de «ratisser» à gauche : Chassez le naturel …
Avant même que TOTAL n'ait annoncé, mercredi un bénéfice de 12,5 milliards d'euros -le plus important jamais enregistré par une entreprise française- la candidate du parti Socialiste, du MRC et du PRG, Ségolène Royal, proposait, dimanche, "un prélèvement exceptionnel sur les super-profits des sociétés pétrolières", pour financer, entre autres, les transports collectifs ou l'isolation des logements ...
Pour la candidate PCF Anti-libérale, Marie-Georges Buffet, une telle "contribution" permettrait "l'instauration d'un prix maximum à la pompe", alors que, pour la LCR, TOTAL «pollueur et exploiteur doit payer».
L’UMP a aussitôt volé au secours du groupe pétrolier :
"Quand TOTAL fait des profits, c'est bon pour le contribuable parce que ça veut dire qu'il paie plus de recettes fiscales", a assuré le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, alors qu’une taxation exceptionnelle encouragerait les délocalisations, selon le président (UMP) de la commission des Finances de l'Assemblée, Pierre Méhaignerie, (comme si les «Multinationales» avaient attendu pour les pratiquer!).
Au-delà des profits pétroliers, et alors que les champions du CAC 40 viennent de rendre publics leurs bénéfices astronomiques (74 Milliards d’Euros pour l’ensemble de ces 40 Entreprises !), la question d'une taxe spécifique sur les profits des grands Groupes est relancée :
Dans la continuité des déclarations de Ségolène ROYAL, Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, l’envisage : "Après un examen de la situation budgétaire et des besoins financiers, comme nous l'avions fait en 1997".
Pour la candidate des Verts, Dominique Voynet, "il est totalement juste que des entreprises extrêmement puissantes" soient "mobilisées pour financer des politiques d'intérêt général".
Quant au PCF, il préconise des «pénalités sur les mastodontes du CAC 40, pour les bénéfices n'allant pas vers des investissements utiles comme l'emploi».
Branle bas de combat immédiat dans le camp du ministre-candidat UMP Nicolas Sarkozy.
Avant même que le MEDEF ait réagi, Thierry Breton s’est empressé de déclarer : «l'important, est que les grandes entreprises gardent leurs sièges sociaux en France et y payent leurs impôts. Le reste, c'est de la philosophie». (Philosophie qui concerne tout de même les emplois, ou le Pouvoir d’Achat des salariés, entre autre …).
Cette déclaration du ministre des finances a immédiatement été soutenue par Xavier Bertrand, porte-parole de Nicolas Sarkozy, mais aussi par Charles de Courson … UDF (!) :
Face aux enjeux fondamentaux, les véritables clivages réapparaissent, et les «clans» se reforment !
Nicolas SARKOZY a beau citer Léon BLUM et faire appel à Jean JAURES, pour essayer de «flatter» l’électorat de Gauche, lui et son équipe affichent clairement la couleur : Soutien indéfectible aux très grandes Entreprises, à leurs Dirigeants et principaux actionnaires, pour leur permettre de continuer à amasser des profits pharaoniques, tout en étant dispensés de participer, à due concurrence, à l’effort redistributif en faveur du plus grand nombre.
Tant pis pour les plus petites entreprises, l’immense majorité des salariés, les «classes moyennes» ou celles en difficultés : Ce n’est pas vers eux que vont les préoccupations de la Droite (UDF comprise) !
Comment imaginer que l’électorat de Gauche se laisse illusionner par Sarkozy le manipulateur ? Les citoyens français ne sont pas de ceux à qui on peut faire avaler toutes les couleuvres.
Le rideau de fumée entretenu par l’UMP et ses alliés du Centre Droit finira par se dissiper.
1 commentaire:
Good post.
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