L’effondrement du capitalisme ?
Dans la désintégration du système financier américain et sa propagation à l’Europe et au reste du Monde, Nicolas Sarkozy, campé dans ses certitudes et aveuglé par l’idéologie capitaliste «libérale» qui le coupe des réalités, continue à clamer des vérités, qu’il sera bientôt seul à continuer à croire. Voilà ce qu’écrit, sur le Site de son Organisation, le Secrétaire Général d’une des 5 grandes Centrale Syndicale Française (pourtant classée parmi les « modérées » - la CFTC), après le discours prononcé à Toulon par le chef de l’Etat :
« Tantôt Zorro qui vole au secours des petits épargnants, tantôt super gendarme qui siffle les infractions au code de bonne conduite capitalistique, tantôt Saint-Georges terrassant le dragon de la finance, mais plus souvent Auguste qui divertit le public pour le détourner de ses préoccupations quotidiennes…
Tel est apparu, jeudi soir à Toulon, le président de la République.
Son discours était décevant à plus d’un titre.
D’abord parce que ce qui était censé être une présentation de la politique économique de la France, s’est révélé n’être qu’un catalogue de bonnes intentions. Que signifie, concrètement, la suppression de trente mille postes de fonctionnaires? Sinon des emplois d’infirmiers et d’enseignants en moins. Nos concitoyens les plus démunis y sont-ils prêts?
Certaines déclarations étaient, par ailleurs, contradictoires: Nicolas Sarkozy annonce, à la fois, que l’État garantira la sécurité du système bancaire et que ce même État ne peut indéfiniment financer l’économie; il réfute toute augmentation d’impôt, mais prévient qu’il mettra en place une “fiscalité verte” pénalisante…
C’est, enfin, un discours arrogant vis-à-vis de l’extérieur: notre président pense-t-il pouvoir, un instant, convaincre les Américains d’accepter la construction d’un nouveau système monétaire et financier international alors que ce sont ces mêmes américains qui ont mis à mal le précédent?
Cependant ce discours est un discours qui l’engage: nous saurons, le moment venu, lui rappeler ses promesses. Comme à l’époque où, ministre de l’Économie, il s’engageait à ce que Gaz de France ne soit pas privatisé…
Enfin, en tant que président en exercice de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy a raté l’occasion de mettre l’Europe en selle.
Face à un allié américain désarçonné, on pouvait s’attendre à ce qu’il s’engage à présenter aux Vingt-sept un plan de relance de l’économie européenne fondé sur une politique de grands travaux; las! Nous devons nous contenter de vagues déclarations. »
La mascarade a fait long feu, et une majorité de français semble sortir de l’hypnose où la Droite au Pouvoir la tient depuis trop longtemps. La condamnation d’une politique néo-libérale mondialisée, a laquelle croit encore Nicolas Sarkozy, qui se raccroche à des recettes qui viennent de faire la preuve de leur faillite, se généralise. Son appel … aux banques (SIC) pour qu’elles soutiennent les Entreprises, alors que ce sont, comme l’ont souligné tous les leaders socialistes, les fondements mêmes du système capitaliste qui sont en cause, était pathétique.
Ce soir, alors qu’est officielle connue la nouvelle du rejet, par le Sénat américain, du plan Paulson de «sauvetage» du système bancaire américain, à quoi la France, l’Europe et le Monde sont ils exposés ?
Face au tsunami social que la crise risque de provoquer, au déferlement des misères et des désespoirs que l’implosion du libéralisme financier va entraîner, la Gauche, (et d’abord, dans notre pays, sa principale composante : le Parti Socialiste), se doit de présenter, d’urgence, un modèle alternatif crédible.
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