Région IDF et Gouvernement :
Le bras de fer
Le président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon a présenté, mercredi, le projet de schéma directeur (SDRIF) qui engage l'avenir de la région jusqu'en 2030, en avertissant qu'un éventuel (mais possible …) blocage de l'Etat serait «dramatique» pour son développement.
Au cours d'un point de presse, Le Président de Région a souligné qu'il ne s'agissait pas d'un document «technocratique», mais «d’un acte politique qui regarde très concrètement la vie des gens». Emploi, logement, transports, préservation des espaces verts ou encore attractivité de la région pour les entreprises, autant de domaines conditionnés par les orientations du SDRIF, a-t-il souligné.
Aboutissement d'un processus lancé en juillet 2004, le Schéma Directeur doit être adopté le 26 septembre par le conseil régional, avant d'être transmis au gouvernement courant octobre. Ce dernier doit ensuite le transmettre au Conseil d'Etat dans un «délai raisonnable», n'excédant généralement pas six mois.
Après instruction du Conseil d'Etat, le texte doit enfin être approuvé par décret du Premier ministre. C'est alors seulement qu'il pourra entrer en application, remplaçant l'actuel schéma directeur, datant de 1994.
Or, bien qu’élaboré en association avec l'Etat, le SDRIF fait l'objet d'un bras de fer entre le conseil régional et le gouvernement Fillon, même si plusieurs sujets de friction ont été gommés, portant notamment sur la Défense, le projet de liaison Charles de Gaulle Express, les chapitres économiques et routiers et la mise en exergue du projet de rocade ferroviaire Arc Express.
Ce rapprochement a conduit la commission d'enquête publique à donner en juin un avis favorable à l'unanimité sur le projet.
Mais les services de l'Etat ont cessé de participer aux réunions de travail depuis la mi-juin !
Ce qui n’a pas empêché le secrétaire d'Etat au développement de la région capitale, Christian Blanc, devant l'Université d'été du MEDEF, de juger l'objectif de croissance annuelle de 2% du SDRIF trop faible, menaçant de bloquer l'ensemble du processus.
«Il ne suffit pas de dire «croissance, croissance, croissance» pour passer de moins de 1% à 5%», lui a rétorqué Jean Paul Huchon, en prévenant : «Chacun prendra ses responsabilités, mais je crois que ce serait dramatique qu'un texte que chacun attend (...) puisse être paralysé parce qu'un Monsieur ou plusieurs Messieurs ont un autre calendrier», a-t-il dénoncé, visant Christian Blanc l’un des postulants UMP à la région.
Source : AFP
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