Congrès de Reims : 6 motions déposées pour être soumises au vote des militants
Après négociations et fusions entre les « contributions », les militants auront à se prononcer, le 6 novembre sur quatre motions principales, et deux motions plus marginales. Celles de :
Bertrand Delanoë, soutenu par le premier secrétaire sortant François Hollande, Lionel Jospin et le strauss-kahnien Pierre Moscovici,
Ségolène Royale, associée à des barons locaux, et Julien Dray
Martine Aubry alliée de Laurent Fabius et soutenue par certains strauss-kahniens regroupés autour de Jean Christophe Cambadélis et Pierre Mauroy
L'eurodéputé Benoît Hamon, regroupant l'aile gauche du parti : Marie Noëlle Lieneman, Henri Emmanuelli, Jean Luc Mélanchon, Paul Quilès, Gérard Filoche, Jacques Fleury et l’économiste Pierre Larrouturou
Seuls Bertrand Delanoë et Benoît Hamon sont candidats déclarés à la succession de François Hollande.
Deux autres motions sont également en lice: le "pôle écologique", né en janvier 2008, et "Utopia", proche des écologistes.
François Hollande songe déjà au rassemblement nécessaire à Reims pour former une majorité. A la tribune, le premier secrétaire sur le départ y a appelé, assurant qu'il s'engagerait au service de la motion qui sera majoritaire et qu'il soutiendrait "quel qu'il soit, le premier secrétaire élu par nous".
A l'heure de la crise financière internationale, les "premiers signataires" de chaque texte d'orientation ont constaté de concert l'urgence à trouver des "nouvelles solutions" face au libéralisme financier, et appelé à un débat d’idées serein et propre :
"Il faut retrouver le chemin de la fraternité, quand nous sortirons ce soir, que les petites phrases soient dans les poches!", a lancé Martine Aubry. Aujourd'hui, quand "les Etats-Unis nationalisent les banques, où est le libéralisme? Où sont leur dogmes? Ils sont en France" appliqués par Nicolas Sarkozy, a estimé le Maire de Lille, pour qui "l'avenir est à gauche".
Se démarquant dans sa démarche, Ségolène Royal a choisi au dernier moment de figurer...en dernière position des premiers signataires de sa motion. "Il faut en finir avec la personnalisation", a-t-elle déclaré aux journalistes, sans monter à la tribune.
Chaque porte parole des motions a défendu ses alliances et sa stratégie
Pour la première fois, l'aile gauche du PS est réunifiée. "C'est un événement historique", s'est réjoui Jean-Luc Mélenchon. Fort de cette unité, Benoît Hamon a prôné un coup de barre à gauche. "Il n'est pas de bon vent pour le marin s'il ne sait pas où il va, c'est la situation du Parti socialiste", a-t-il estimé, en pariant, à 41 ans, sur la volonté de renouveau au PS: "je suis fier d'être candidat pour que notre parti ne subisse plus le temps qui passe".
Bertrand Delanoë a revendiqué "tout l'héritage" socialiste. "Je veux avant tout être fidèle (...) J'assume tout de notre histoire", a-t-il tonné. "Si je deviens premier secrétaire, je porte tout l'héritage".
Martine Aubry a justifié son rapprochement avec Laurent Fabius. "Rennes, c'est fini, définitivement fini, le traité consitutionnel européen est derrière nous, mais battre Sarkozy, c'est devant nous".
Enfin, au nom de Ségolène Royal, François Rebsamen, l'un des 17 membres de "l'équipe Royal", a exposé la stratégie de rassemblement de la présidente de Poitou-Charentes, qui n'est pas intervenue à la tribune. Il faut d'abord rassembler les socialistes - "et c'est pas gagné, regardez-vous, regardons-nous!", a lancé le sénateur-maire de Dijon. Ensuite, le PS pourra se tourner vers l'extrême-gauche et "parce que le Parti socialiste n'a jamais dépassé les 36%" à une élection présidentielle, il faudra "accueillir sur notre projet des démocrates qui ne veulent pas de Nicolas Sarkozy".
Sources AFP - Reuters
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