La preuve est faite : Les franchises médicales imposées le 1er janvier dernier étaient bien le préambule au démantèlement de notre système de santé. En les dénonçant avec force, le Parti Socialiste anticipait sur une réalité que l'on avait peine à imaginer. Aujourd’hui, avec un cynisme achevé, les mesures de déremboursement annoncées dans la perspective du projet de financement de la Sécurité sociale 2009, s’attaquent directement et s'en même s'en cacher, au principe de solidarité et de l'égalité devant les soins ... au détriment des personnes les plus fragilisées et les plus modestes. Proprement scandaleux !
"Le plan d’économies" vise, en effet, les Affections de Longue Durée, (ALD) c’est-à-dire, à la fois les malades les plus gravement atteints, et les personnes âgées.
Le gouvernement, en annonçant ces nouvelles attaques contre le "contrat social" qui, jusqu'à l'avènement de la Droite au Pouvoir, il y a 6 ans, réunissait les français, s'en prend directement à notre système de soin et foule aux pieds un principe fondamental de la république : l'égalité de tous devant la santé.
En réduisant le nombre de maladies prises en charge à 100% (comme l’hypertension artérielle ou certaines formes de diabètes), et en ne remboursant plus qu’à 35% les médicaments "à vignettes bleues" pour les malades en ALD, il s'acharne sur ceux qui ne sont déjà pas épargnés par le sort, et aux plus faibles d'entre nous.
Directement ou au travers de leurs mutuelles (pour ceux qui en ont), les patients devront payer pour des soins jusqu’ici totalement remboursés. La gravité d’une maladie n’est plus un critère de prise en charge totale des soins. Pire : Elle devient source "d'économie".
Cette annonce met en cause la politique de santé publique, et va réduire encore plus le pouvoir d’achat des plus fragiles.
Le gouvernement vient d'entrer -volontairement- dans une logique de déremboursements massifs des soins par notre système d’assurance maladie solidaire, pour "brader" ensuite au "Privé", ses compartiments les plus potentiellement rentables.
Nous avons changé de système de protection de la santé.
Les français vont-t-ils laisser faire ?
Secrétaire national PS à la Santé,
et de Claude PIGEMENT, Responsable national à la Santé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire