Contrairement aux annonces médiatiques, les 23 000 suppressions de postes en 2008, dommageables pour le service public, ses usagers et ses agents, ne s’accompagneront d’aucune revalorisation salariale. Or ce serait 1,5 milliards qui seraient nécessaires pour compenser l’inflation 2007, sans parler du nécessaire rattrapage du retard accumulé sous la législature précédente.
Le gouvernement a choisi de faire autre chose avec l’argent qu’il a un temps prétendu vouloir consacrer au pouvoir d'achat des fonctionnaires. Ainsi, les premiers chiffres publiés sur les effets réels du bouclier fiscal -120 millions d’euros rendus à 2400 grandes fortunes, soit une moyenne de 50 000 euros chacune montre bien où le tandem Sarkozy/Fillon place ses priorités.
Une fois de plus, les 5 millions d’agents publics, qui prennent déjà largement leur part dans la modernisation de la fonction publique, risquent d’être les dindons de la farce. Ils vont ainsi travailler plus pour gagner moins, tandis que quelques milliers de très riches privilégiés vont encore travailler moins pour gagner toujours plus.
Le Parti socialiste demande au gouvernement de répondre au plus vite à l’urgence immédiate pour tenir compte de la hausse des prix en 2007, et éviter une nouvelle dégradation du pouvoir d’achat des fonctionnaires, qui viendrait aggraver encore celles des années précédentes.
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