La fin d’une « prise d’otages »
Le mouvement de grève, qui perturbait depuis un mois le trafic ferroviaire vers la gare Saint-Lazare, à Paris, a pris fin, mardi 13 janvier, dans la soirée, à la suite d'un enchaînement de circonstances qui aura permis de renouer le dialogue rompu entre la direction et les syndicats :
Lundi soir, le conducteur d'une rame du RER A s'est fait agresser en gare de Maisons-Laffitte (Yvelines). Le lendemain, à l'aube, la plupart des personnels employés sur le secteur Paris-Saint-Lazare ont décidé de cesser le travail, ce qui a provoqué une gigantesque pagaille, amplifiant les perturbations entraînées par la grève des conducteurs lancée le 14 décembre 2008 par la CGT, la Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC), FO et SUD-Rail.
Par mesure de sécurité, la direction de la gare Saint-Lazare a pris la décision de fermer au public, afin d'éviter les mouvements de foule dans un lieu où transitent environ 400 000 personnes par jour. Résultat : la paralysie des trains sur le quart nord-ouest de l'Ile-de-France.
C'est dans ce contexte explosif que la direction a finalement repris le dialogue avec les syndicats, et s’est brusquement rendu compte que ce dont elle refusait d’entendre parler depuis des semaines, était finalement … négociable : Ceux qui, de par les circonstances, étaient redevenus des « partenaires » sociaux, sont ainsi et rapidement parvenus à un compromis répondant aux doléances des salariés en grève depuis 30 jours :
Améliorer la sécurité en renforçant les équipes de surveillance générale,
Embaucher une douzaine de conducteurs supplémentaires sur Paris-Saint-Lazare, pour rendre acceptables les modifications des horaires et l’allongement de l’amplitude de la journée de travail des conducteurs.
Alors que la désinformation officielle se déchaine, en sélectionnant soigneusement les « usagers en colère » interviewés par les grands médias, la vraie question est occultée :
Qui a pris les voyageurs en otage pendant un mois ? Les grévistes, ou une Direction « aux ordres », qui a attendu d’être placée « dos au mur » par des circonstances particulières et dramatiques, pour accepter, enfin, ce qu’elle jugeait irrecevable jusque là ?
Source :
Le Monde.fr – Organisations Syndicales de la SNCF
1 commentaire:
Bonjour. Quelle prix bielle SNCF 2 cl en trin Paris- Questemberg(Soesterberg,Niderland) Merci Pavel
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