Quand la Droite ose s'attaquer aux plus faibles
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Depuis le 1er janvier 2009, de nombreuses familles découvrent que les frais de transport des personnes handicapées entre leur domicile et le centre où elles reçoivent des soins ou sont accueillis vont désormais être moins remboursés. Jusqu’à présent prises en charge par l’assurance-maladie, ces dépenses sont aujourd’hui intégrées dans un nouveau dispositif : la prestation de compensation du handicap (PCH). Problème : celle-ci est plafonnée à 200 euros par mois alors que les seuls frais de taxi peuvent dans certains cas dépasser 1000 euros lorsque le handicap nécessite plusieurs séances de soins par semaine.
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« La loi du 11 février 2005 devait être un "plus", s’indigne Jean-Marie Barbier, président de l’Association des paralysés de France. Au fil du temps et à force de détricotage, on va se retrouver au mieux à la situation précédente ou, pire, on va perdre certains droits. »
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Cela semble bien être le cas avec la question du remboursement des frais de transports entre le domicile et l’établissement de soin.
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La loi prévoyait que ces frais ne seraient plus remboursés par la Sécurité sociale, certes, mais qu’ils seraient couverts par la « prestation de compensation » nouvellement créée et chargée, d’assumer les besoins en aide humaine et technique des personnes handicapées.
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Le décret d’application est paru le 5 février 2007. Mais, à l’époque, le transfert n’était pas effectif partout et le ministre avait décidé de repousser la mise en application du système, devant les protestations de nombreuses familles.
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Aujourd’hui le système est en place.
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L’aide allouée à un adulte ou à un enfant pour le trajet domicile-établissement est plafonnée à 12 000 euros sur cinq ans et tout ce qui dépassera ce plafond restera à la charge des familles.
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« 12 000 euros, cela peut paraître important, explique Jean-Marie Barbier. Mais, sur cinq ans, cela ne représente que deux cents euros par mois.
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Imaginez un enfant qui doit faire trente kilomètres en ambulance, matin et soir, entre sa maison et son établissement. Les deux cents euros auront été dépensés entre le 5 et le 10 du mois…
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Pour l’instant, on est au début du système, les familles ne vont pas s’apercevoir tout de suite qu’il va leur rester des sommes faramineuses à payer. Mais que feront-elles quand on leur dira qu’elles ont épuisé leur forfait ? Cela viendra très vite pour les externes, un peu plus tard pour les internes. Résultat ? Les internes ne pourront plus rentrer dans leur famille et les autres n’iront plus à l’école. C’est un scandale. »
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Les associations tentent de négocier, mais le discours gouvernemental est simple : « il faut prendre en compte la nouvelle conjoncture. » Un argument qui ne tient pas, pour Jean-Marie Barbier : « L’actualité n’est pour rien dans cette décision de plafonnement des aides, qui est bien antérieure à la crise. Il faut bien se dire que les personnes dont nous parlons ne peuvent pas "faire un effort". Elles ne peuvent pas. Tout simplement. »
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Quelle autre humanité espérer de la part de la Droite ? Après une gestion purement comptable de la Sécurité Sociale, des hôpitaux, et demain de l’Education Nationale, ce sont désormais les personnes handicapés qui font les frais d’une politique d’équilibre des comptes des services publics. Pourtant dans ses voeux du 31 décembre, Nicolas Sarkozy, affirmait qu’il ne laisserait « pas les plus fragiles se débattre seuls dans les pires difficultés". Sans doute visait-il en priorité les patrons des principaux groupes financiers, comme ceux de l’Audiovisuel privé.
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Le secteur public, lui, même quand il touche à l’aide aux handicapés, la tandem Sarkozy/Fillon, n’en a cure !
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Source :
La Maison de l’Autonomie
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