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Un emprunt absurde, pour laisser croire « qu’on fait quelque chose » !
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La ministre de l’Economie et des Finances a confirmé que l’emprunt voulu par Nicolas Sarkozy serait limité à 35 milliards d’euros et qu’il serait proposé exclusivement aux marchés et pas aux épargnants.
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Pourtant l’annonce d’un « grand emprunt » était la seule nouveauté du discours de Nicolas Sarkozy lors de la réunion du Congrès à Versailles le 22 juin dernier …
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A l’époque, le Parti socialiste avait dénoncé une coûteuse opération de communication sans pertinence économique. Les faits lui donnent raison : Les précisions apportées ce matin par la Ministre de l’Economie sont en parfaite contradiction avec les propos du Président de la République.
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Il aura fallu six mois au gouvernement pour arriver à ce coup d’épée dans l’eau. Une « souris » qui côute cher à la « montagne » : Six mois de perdu pour l’économie française et pour la relance, six mois qui auraient pu être utilisés pour agir concrètement et immédiatement au service de l’emploi, des PME et du pouvoir d’achat, toujours en chute libre à l’unisson de la marée montante du chômage.
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Les économistes de toutes tendances sont (pour une fois) d’accord : Un emprunt public est bien plus dispendieux pour les finances publiques que le recours aux marchés et aux canaux de financement habituels. La « communication politique », surtout quand elle est au service du « brassage d’air », coûte cher au contribuable !
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Le chiffre annoncé est en total décalage avec les annonces tonitruantes. Le montant du « grand » emprunt correspondra finalement, pour l’année 2009, à ce que la France emprunte chaque mois. Cet emprunt n’a de grand que le nom. L’annonce de Nicolas Sarkozy se dégonfle donc complètement. Il ne reste qu’un objet de communication sans justification économique.
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Ce n’est pas ainsi que l’on relancera l’économie de la France. La France a toujours besoin d’un plan de relance, surtout au moment où la consommation semble flancher. Il faut soutenir le pouvoir d’achat, aider les PME à passer le cap et lancer un authentique plan d’investissement dans les moteurs de la croissance de demain. Pour cela, il n’est pas besoin d’emprunter : la suppression du bouclier fiscal et des niches fiscales injustes permettrait de dégager au moins 50 milliards de recettes par an.
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Source :
Communiqué de Martine AUBRY, Première secrétaire
Et de Michel SAPIN, Secrétaire national à l’Économie
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