La marée montante
Les chiffres du chômage s'envolent ! Ceux, publiés pour le mois de janvier 2009, dépassent le triste record de mars 1993, qui pourtant faisait figure d’horizon indépassable il y a encore quelque mois. Le drame social qui s’amplifie chaque jour pointe d’autant du doigt les carences du patronat et du gouvernement, qui ont voulu sous-estimer la gravité de la situation par obédience idéologique !
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Aujourd'hui, les mesures présentées le 18 février par Nicolas Sarkozy apparaissent pour ce qu’elles sont : notoirement insuffisantes, et, a contrario, justifient et crédibilisent le plan de relance par la consommation, c'est-à-dire par le progrès social, élaboré par le Parti Socialiste. En Europe, tous les Etats ont choisi cette voie. Seul Nicolas Sarkozy refuse de prendre pleinement et totalement en considération les difficultés des salariés et des demandeurs d’emploi.
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Fermetures d'usine, plans de restructuration, licenciements : depuis le mois d'octobre, pas un jour ne passe sans que ne soit annoncé un plan social ou une nouvelle mesure de chômage technique. La crise, aujourd'hui, c'est 2 millions de chômeurs et beaucoup plus de vies bouleversées.
Des mesures concrètes doivent être imposées. Le Président de la République doit entendre les demandes qui s’expriment, avec toujours plus de force, pour la relance du pouvoir d’achat, pour la défense des services publics, pour maintenir dans l'emploi les salariés, et pour faire que les demandeurs d'emploi bénéficient d'un accompagnement de qualité le plus rapidement possible.
Le Parti socialiste a fait des propositions. Elles rejoignent celles faites par les organisations syndicales, s’inscrivent dans la ligne recommandée par de nombreux experts, et synthétisent un ensemble de mesures déjà mises en œuvre dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis. Sortir de la crise, c’est aussi une question de justice sociale.
Enfin, dans la situation actuelle d’emballement des plans sociaux, il est particulièrement anachronique et cynique que le Medef persiste dans sa demande de renégocier, pour aller dans le sens de toujours plus de souplesse pour les entreprises, les dispositions du code du travail concernant les licenciements économiques.
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