Nicolas sarkozy déclare la guerre sociale et sociétale.En baisse dans les sondages, Nicolas Sarkozy a revêtu mardi son nouvel habit de défenseur d'une "politique de civilisation" et attaqué durement l’équilibre social.
Réaction de François Hollande à la conférence de presse de Nicolas SarkozyPendant près de deux heures, Nicolas SARKOZY a tenté de créer l’illusion du mouvement. Il n’aura en fait répété que les fragments de sa politique depuis son élection. Il a disserté philosophie et civilisation pour éviter de répondre aux questions essentielles où il était attendu : celles de la croissance, du pouvoir d’achat, de la vie chère, des salaires et de l’emploi.
En fait, son long propos a eu au moins un mérite : celui de révéler l’absence de résultat depuis 8 mois, le défaut de propositions immédiates pour la vie de nos concitoyens.
Les Français sauront que, pour 2008, la fumeuse « politique de civilisation » va se réduire à la banale continuité de leur vie d’aujourd’hui. Quand un responsable public n’a pas de chiffres à présenter, il produit des mots. Nicolas Sarkozy les a multipliés.
Mais, le temps n’est plus au verbe, aux proclamations, aux coups de menton péremptoires et à l’autojustification. Après 8 mois de présidence et près de 6 ans de politique conduite par la même majorité, notre pays n’attend pas un discours de campagne, mais des résultats.
Ils ne sont pas là.
Et rien -aujourd’hui- ne permet de dire qu’ils seront davantage au rendez-vous à la fin de l’année 2008. Le plus sûr, c’est de penser que plutôt qu’un « plan de civilisation », c’est un plan de rigueur qui sera bientôt annoncé après les élections municipales.
La réhabilitation de la TVA est là pour nous le confirmer. La seule mesure concrète annoncée n’est pas la fin des 35 heures, mais la fin de la durée légale du temps de travail.
Le Parti socialiste dénonce une remise en cause majeure du droit et des conditions de travail
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Dans le contexte de malaise social et économique que connaît notre pays, Nicolas Sarkozy vient d’annoncer sa volonté pure et simple de supprimer les 35 heures en 2008. Trahissant la parole donnée durant et après la campagne présidentielle, de ne pas les remettre en cause, Nicolas Sarkozy veut mettre fin à la durée légale du travail, une régression sans précédent depuis un siècle.
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Le Parti socialiste dénonce une remise en cause majeure du droit et des conditions de travail. Après avoir "défendu" la valeur travail, Nicolas Sarkozy s’en prend aux travailleurs, et à leurs droits.
Modification du préambule de la constitution, une remise en cause de l’égalité républicaine ?
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Nicolas SARKOZY a proposé de modifier le préambule de la constitution pour y introduire l‘égalité homme-femme, ainsi que le respect de la diversité. Si la première modification tient de l’opération de communication pure et simple, puisque celle-ci est déjà inscrite dans la loi, la seconde est beaucoup plus inquiétante. Le respect de la « diversité », est de l’ordre de la remise en cause de l’égalité républicaine. Nous nous interrogeons sur les critères nécessaires permettant d’identifier la diversité, la couleur ? l’origine ? la consonance du nom ? ou la religion ?
Nous nous inquiétons de cette modification qui pourrait être, si elle intervenait, une étape de plus vers une société fondée sur des communautés religieuses et ethniques, celle que souhaite précisément Nicolas SARKOZY.
Réactions syndicales :
.Les principales centrales syndicales se sont élevées contre la volonté exprimée par Nicolas Sarkozy de supprimer les 35 heures et, au delà, soupçonnent-elles, la durée légale du travail.
La CGT estime pour sa part que Nicolas Sarkozy a clairement changé de cap. "Maintenant, c'est
'travailler plus longtemps, plus vieux, pour gagner moins." "L'ex-candidat du pouvoir d'achat a laissé place au président de la rigueur sociale", dit-elle dans un communiqué.
"Pour les salariés, tout confirme qu'il est grand temps de se faire entendre et de construire des
mobilisations syndicales unitaires pour faire valoir leurs priorités revendicatives."
. La CGT annonce qu'elle fera des propositions dans ce sens le 10 janvier.
.Réagissant à la conférence de presse du chef de l'Etat, le secrétaire général de
Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a déclaré sur RTL :
"Nous,
nous ne voulons pas négocier la remise en cause de la durée légale du travail, c'est clair".
. "Ça ne veut pas dire (...) qu'on ne peut pas travailler plus mais ça s'appelle des heures supplémentaires" or "remonter la durée du travail dans une entreprise, c'est déclencher les heures supplémentaires à un autre niveau", a expliqué le leader de FO, qui a déploré
l'absence de propositions nouvelles sur le pouvoir d'achat dans le discours de Nicolas Sarkozy.
.Dans une interview accordée au Monde, le secrétaire général de la
CFDT, François Chérèque, avait auparavant estimé que le Premier ministre, François Fillon, proposait
"d'acter l'échec du 'travailler plus pour gagner plus" en demandant aux syndicats de discuter de la suppression de la durée légale du travail.
"C'est un comble ! Il nous propose, en limitant de fait l'accès aux heures supplémentaires, d'acter l'échec de la principale promesse de Nicolas Sarkozy."
Quant à la
CFTC, c’est dès le 29/12/07 qu’elle
alertait prémonitoirement l'Opinion Publique :
.Le gouvernement profite de ces temps de fête pour s'attaquer aux 35 heures. Les Pouvoirs Publics utilisent la trêve des confiseurs non seulement pour remettre en cause la loi des 35 heures mais également pour percuter deux dernières lois très récentes , celle sur les heures supplémentaires et celle sur la possibilité de se faire rémunérer ses RTT. Le gouvernement fait prévaloir la logique du MEDEF sans considération aucune pour les salariés à qui on voudrait faire croire qu'ils pourraient ainsi décider ou avoir un peu la maîtrise de leur temps de travail.
Ces réformes lancées en catimini pendant les vacances de Noël , si elles devaient aboutir ,
seraient un coup supplémentaire porté au dialogue social par la remise en cause de la hiérarchie des normes juridiques.
.Pour
Solidaires, "le chef de l'Etat a enfin dit clairement ce que sa politique met en oeuvre, c'est-à-dire la fin des 35 heures. De fait, sa politique va beaucoup plus loin et
sa volonté est de mettre fin à toute durée légale du travail".En revanche, la
CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) estime que "libérer l'organisation du temps de travail en mettant fin aux 35 heures" rejoint ses valeurs.
On voit à qui le “crime” pourrait profiter ... D’autant que le
MEDEF, lui, reste coi : A quoi bon s’exprimer ?
Nicolas Sarkozy le fait si bien pour lui ...
Sources :
Communiqués du Parti Socialiste
Agences de presses : Reuters, AP, AFP
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