Selon François Rebsamen, n° 2 du PS
Il accuse Nicolas Sarkozy d'avoir "tablé sur un pourrissement" des conflits sociaux, et estime le gouvernement “responsable de la durée du blocage", dans une interview au quotidien Le Parisien de ce mercredi 21/11/07
"On ne peut pas diriger un pays en
opposant les salariés entre eux et en jouant sur l'exaspération des usagers”. A l’évidence, le mouvement social est plus enraciné que le chef de l'Etat ne le croyait. “Tous les éléments sont réunis pour une
crise profonde. La vérité c'est que Super Sarko patine"
François Rebsamen était présent à la manifestation pour le pouvoir d'achat des fonctionnaires, mardi, pour "exprimer la solidarité du PS avec le mouvement social”, qui trouve ses racines dans une politique injuste.
.La direction du PS estime que ce problème du pouvoir d'achat est de plus en plus pris en compte par l'opinion, dans l'appréciation que celle-ci porte sur le conflit des retraites :
Même si personne ne conteste la nécessité d'une harmonisation de la durée des cotisations de retraite, elle ne peut se concevoir que suivant
des modalités et en échange de contreparties négociées dans un cadre général, où cet allongement des carrières viendrait s’inscrire en
complément d’autres mesures visant à
élargir les sources de financement des différents régimes du Public comme du Privé, notamment en mettant à contribution les
profits financiers (comme le préconise le
Projet Socialiste).
Selon François Rebsamen, Nicolas Sarkozy a fait trois erreurs : 1) Sa politique économique n'a aucune lisibilité en dehors d’une volonté de “libéralisation” dogmatique au service du MEDEF - 2) il a dilapidé les maigres réserves budgétaires pour répondre aux intérêts des plus riches, avec les 15 milliards d'euros de cadeaux du paquet fiscal - 3) il augmente son salaire de 200%, tout en demandant aux salariés de se serrer encore la ceinture.
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En conséquence, les salariés ont le sentiment d'une
profonde injustice.
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Pour sa part,
Christophe Borgel, un des porte-parole du
PS a jugé, mardi,
incompréhensible que le gouvernement ait tant attendu “pour engager les négociations sur les retraites, alors que les
syndicats avaient ouvert la porte dès le début".
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Selon lui, le tandem sarkozy/Fillon serait bien inspiré de “quitter sa
posture idéologique, qui est aujourd'hui bousculée par la manière dont les syndicats gèrent le conflit. Qui est, actuellement, moteur d'un
nouveau mode des relations sociales ? Les syndicats", a-t-il déclaré.
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L'absence de résultats sur une
promesse centrale de Nicolas Sarkozy (“travailler plus pour gagner plus”) prend corps dans le pays, et le paquet fiscal de 15 milliards d'euros du mois de juillet est aujourd'hui
relu et revisité par les Français, qui constatent son
injustice sociale et son
inefficacité sur la croissance économique.
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Source :AFP 21/11/07
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