Alors que les français, tous les sondages le prouvent, réclament une augmentation de leurs revenus (salaires et retraites), et un coup d'arrêt de l'escalade des prix, notamment des produits de première nécessité, Nicolas Sarkozy, dans son intervention, ne leur à pas accordé un seul euro de¨Pouvoir d'Achat direct".
Les finances publiques du pays ne le permettent pas ! Et pour cause : le gouvernement a voté cet été un paquet fiscal de 15 milliards d’euros, au bénéfice des plus riches, qui prive la France de toute marge de manœuvre pour agir sur le SMIC et les salaires des fonctionnaires.
Même en tenant compte de cette faillite des finances publiques, c'est oublier que, dans le Privé, les comptes d'exploitation des Sociétés du CAC 40 (qui représentent près de 50% des emplois salariés) n'ont jamais été aussi florissants, avec 100 milliards d'euros de bénéfices réalisés l'an dernier. C'est entériner une injustice sociale flagrante qui accentue, d'année en année, le déséquilibre croisant des répartitions des richesses produites, entre les détenteurs de capitaux et les travailleurs. C'est fermer les yeux sur le cynisme des Cadres Dirigeants et des Chefs d'Entreprises (petites moyennes ou grandes), qui, pour la plupart, s'octroient des augmentations d'émoluements à 2 chiffres (à l'instar du Président de la République lui-même), tandis qu'ils imposent la "rigueur salariale" à leurs employés et cadres.
Nicolas Sarkozy a fait le choix du clientélisme et du favoritisme de caste : Rien de concret et rien d’immédiat ne figure dans les propositions avancées, que ce soit sur les prix ou sur les salaires. En effet, pour l’essentiel, (monétisation des RTT, dérogations aux accords d’entreprise, ….) elles sont déjà en place depuis plusieurs années et ont démontré leur inefficacité. Pour d'autres, comme la porte ouverte aux Entreprises de "s'éxonérer" de la durée légale du Travail (SIC) , elles se traduiront par une nouvelle dégradation des revenus des salariés qui travailleront au delà des 35h en étant payés normalement, alors que jusqu'à présent ils étaient payés en heures supplémentaires (éventuellemnt défiscalisées). Chapeau au magicien pour le tour de passe-passe !
Depuis six ans, l’UMP n’a de cesse, "d'assouplissements en assouplissements" de chercher à réduire à néant les 35 heures sans oser s'attaquer de front à ce "plus" en terme de qualité de vie à laquelle est attaché une large majorité de français, et sans que cela soit suivi d’effets sur l’emploi et le pouvoir d’achat. (Pierre Morange, Député Maire de Chambourcy le sait bien, lui qui est le co-auteur d'une loi "d'assouplissement" ... inutilisée !).
Mais quand on tient un bon "bouc émissaire" ...
Pour le reste, le président de la République s’en remet « au bon cœur » des entreprises, qui décideront de l’attribution des primes, de l’augmentation du nombre d’heures travaillées, ou d'un entrebaillement de la porte dans le cadre des Négociations Salariales annuelles. Ce à quoi la conjoncture n’incite guère, plombée qu'elle est par une politique orientée dans le seul intérêt de la petite minorité "dirigeante" économique et politique du Pays.
Sources :
Communiqué de Michel SAPIN,
Secrétaire national du Parti Socialiste
à l’Économie et à la Fiscalité
Analyses et réactions des Organisations Syndicales