Avec Bernard Laporte, c'est la "passe en arrière", mais avec Jean Marie Bockel (en photo), sénateur-maire de Mulhouse, élu sous l'étiquette "socialiste", c'est le virage à droite ... pour un strapontin au gouvernement (Secrétariat d'Etat à la coopération et à la francophonie ...).
Ce "social-libéral" déclaré ("libéral", on en a confirmation ... quant au "social", l'antinomie entre les termes demeure irréductible) a donc choisi de soutenir la politique antisociale que François Fillon s'apprête à mettre en place, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy (Augmentation de la TVA -malgré l'opposition d'une majorité de citoyen- pour garantir la baisse des impôts des plus riches ... "libéralisation" des heures supplémentaires qui n'a d'autre but que de masquer (mal) un nouvel allègement de charges sans contre-partie pour les entreprises les plus florissantes ... Démantèlement du droit du Travail, au bénéfice du MEDEF ...).
Ce faisant, le nouveau transfuge s'est exclu de lui-même du PS et de la Gauche française. Sans équivoque ni rémission.
Quel socialiste en sera surpris, qui connaissait les positions de Jean Marie Bockel en matière de "flexibilité" du travail ou de "contrat de travail unique" ? Son ralliement à la Droite la plus radicale n'est en réalité qu'une clarification.
A qui le tour, à présent, parmi les "sociaux-quelque chose" restant ? Les débauchages opérés par Nicolas Sarkozy ont le mérite, en évitant les coûts d'organisation d'un congrès, de refonder la Gauche et le PS sur leurs véritables bases idéologiques.
Bon vent à tous ceux qui voudraient suivre Bernard Kouchner ou Jean Marie Bockel (pour ne citer qu'eux). Les socialistes (les vrais) n'en auront que plus de facilité pour repenser une organisation sociétale de Gauche, ancrée sur la justice sociale et la solidarité active. Alternative qu'ils auront la responsabilité de proposer aux futurs (et très prochains) déçus de l'illusioniste Sarkozy et de ses "ouvertures" en trompe l'oeil.
Didier Lebailly - Socialiste - Opinion perso
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