Une situation des finances publiques catastrophique
L’INSEE a levé aujourd’hui le voile sur la réalité de la situation des finances publiques françaises en 2007. On pouvait difficilement craindre pire : croissance en baisse, déficits publics en hausse, dette abyssale. On est loin des équilibres respectés par le dernier gouvernement de Gauche !
Pour le Premier Ministre, il s’agit d’une véritable « douche froide », et d’un démenti cuisant à la désinformation qu’il entretient depuis des semaines, en s’évertuant, contre vents et marées à annoncer l’inverse.
La réalité, malheureusement pour le tandem Sarkozy/Fillon –et encore plus pour les français- est implacable :
Ce dérapage était prévisible, dès lors que le gouvernement n’avait pas réussi à réduire les déficits sociaux et avait accéléré son désengagement financier à l’égard de collectivités territoriales, dont les comptes étaient déjà dangereusement fragilisés par les conséquences d’une « décentralisation » qui transférait les dépenses sans les recettes correspondantes.
Sur le plan international, les annonces péremptoires, mais fausses, du Président de la République et du Gouvernement affaiblissent la parole de la France à la veille de sa présidence de l’Union Européenne.
Sur le plan intérieur, alors que les Français, à l’occasion des scrutins de mars, ont majoritairement exprimé leur volonté d’un changement de politique économique et sociale, le gouvernement, en maintenant un cap déjugé démocratiquement et économiquement, conduit inévitablement la France vers un plan de rigueur de 20 milliards d’euros … pour préserver sa politique de faveurs en direction des 15% des français les plus riches du pays.
Pour le Parti Socialiste, la rigueur n’est pas une fatalité mais un choix politique !
C‘est pourquoi, en rupture avec les orientations économiques et sociales que la Droite au Pouvoir maintient pour des raisons idéologiques, il demande, une nouvelle fois l’annulation du paquet fiscal, préalable incontournable pour dégager les marges de manœuvres nécessaires au financement :
1) Des mesures indispensables et urgentes en faveur du pouvoir d’achat : baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, réduction et adaptation des taxes pesant sur les carburants, hausse d’au moins 50% de la Prime pour l’Emploi perçue par les presque 50% des citoyens qui ne paient pas d’impôts sur le revenu, et, de ce fait ne bénéficient pas des largesses gouvernementales, adoption d’un plan de rattrapage des traitements dans la fonction publique, revalorisation immédiate de 5% pour toutes les petites retraites, généralisation du chèque transport.
2) De la restauration de la compétitivité en profondeur de notre Economie : Redéploiement des aides aux entreprises pour mettre en place une fiscalité en faveur des PME exportatrices ou innovantes, modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction de l’investissement des entreprises et de leurs efforts en matière d’emploi et de salaires, hausse de l’effort budgétaire en direction de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur.
Toute autre politique, crise économique mondiale aidant, continuera à se traduire par la dégradation constante de la situation du pays, et aboutira, inéluctablement à une catastrophe économique et sociale, dont il est difficile, aujourd’hui, d’imaginer l’ampleur.
Source :
Communiqué du Parti Socialiste
Dépèches AFP, AP, Reuters