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Remous, turbulences, attentes légitimes ... Mais aussi espoirs de réussite à Gauche !
Cécile Duflot, Ministre du logement, et Pascal
Cantin, Ministre délégué au Développement, ne quitteront pas le Gouvernement malgré le vote du conseil fédéral
d’Europe Ecologie-Les Verts en faveur d’un rejet du traité budgétaire
européen.
«Tant que je suis utile à mon travail de ministre, utile à cette majorité et
tant que le travail que mène le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est bon pour
notre pays, alors ma place est au sein de ce gouvernement», a déclaré à France
2 la ministre de Logement, qui a estimé, en tant que membre du gouvernement,
n'avoir pas à révéler sa position personnelle sur le traité.
Ce texte pose en effet problème jusqu’au sein
du PS, en ce qu’il est le prolongement du « pacte de rigueur» passé entre Nicolas
Sarkozy et Angéla Merkel. Renégocié par François Hollande, il s’accompagne
pourtant d’un volet « relance de la Croissance » et permet
l’intronisation du Système de Régulation Financière, qui ouvre la voie à
l’intervention directe de la BCE pour aider les économies européennes les plus en détresse,
ce dont ne voulaient absolument pas entendre parler les milieux financiers allemands.
On peut regretter, comme EELV et le Front de
Gauche, que le texte adopté n’aille pas assez loin dans la mise sous contrôle
citoyen et démocratique des organes financiers de la CEE, mais comme le faisait
remarquer Cécile Duflot à France 2, il ne faut pas oublier que François
Hollande, Président de Gauche et tenant d’une politique économique
volontariste visant à relancer la
croissance par l’augmentation des Pouvoirs d’Achat, est isolé dans une Europe
très largement dominée par les Gouvernements de Droite Conservatrice.
C’est à la lumière de cette évidence qu’il
faut juger de la qualité de la renégociation, par le Président de la République
Française, du pacte budgétaire de rigueur imposé à Nicolas Sarkozy par la
chancelière allemande !
Comme il faut laisser le temps de la réussite
à la politique engagée par le Gouvernement de Jean Marc Ayrault, qui traduit la volonté de François Hollande d’accompagner un nécessaire sérieux budgétaire
par une renaissance de la Justice sociale et fiscale, battue en brèche, en France et
en Europe, depuis trop longtemps par le Pouvoir libéral débridé.
Les députés ont entamé lundi l'examen du
projet de loi, déjà adopté par le Sénat, qui prévoit la cession à bas prix, et
parfois gratuite, de terrains de l'Etat pour le logement social et qui, dans le même temps fait
passer à 25% la proportion obligatoire de logements sociaux dans les communes.
L'UMP s'est dressée contre un
texte "idéologique", "coercitif" et "irréaliste” …
Parce qu’il contrarie la spéculation immobilière à l'origine de l’envolée des prix du marché ces dix dernières années et de l’irruption de la Crise que nous vivons avec le crack des Crédits Hypothécaires aux États Unis ("Subprimes") ? Une fois de plus, la
Droite politique affiche sa parfaite osmose avec les milieux affairistes.
Entre envolée du
chômage, plans sociaux, croissance en berne et hausses d'impôts du budget 2013,
de noirs nuages assombrissent l'automne de François Hollande, qui paie le
maintien d’une politique résolument à “contre-courant” dans un environnement hostile.
Lors d'un déplacement samedi en
Allemagne, François Hollande a dit vouloir être jugé sur son action plutôt
qu'en fonction des "hauts et des bas" des cotes de popularité.
"Ce qui compte, c'est le cap
qui est fixé, les moyens de l'atteindre et la force que l'on met pour obtenir
les résultats", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec la
chancelière Angela Merkel.
"Les débuts de mandat sont
forcément une période où les attentes sont considérables. Les fins de mandats
sont des temps où des résultats sont demandés", a-t-il dit. "Je
demande à être jugé sur les résultats et ça prendra le temps nécessaire".
Le 9 septembre sur TF1, il avait
donné deux ans à son "agenda du redressement" pour porter ses fruits.
A son retour des Etats-Unis,
François Hollande présidera vendredi un conseil des ministres consacré à un
budget 2013 qui demandera aux Français 20 milliards d'euros d'efforts.
"Une boussole, un cap qui permet de savoir où l'on va", selon la
définition du Ministre des Finances, Pierre Moscovici.
Le gouvernement espère que
l'opinion sera sensible au sens de la justice des mesures présentées, mais rien
ne dit que cela se traduira par une remontée dans les sondages.
Pour la porte-parole du
gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem ,"il n'y a rien de bien surprenant
quand on prend des décisions responsables, qui ont été longtemps repoussées par
d'autres".
L'entourage du président espère de
son côté que ce budget, "très ancré dans la justice fiscale", qui
fera porter les efforts sur les grandes entreprises et les plus aisés en
préservant PME, emploi et logement donnera aux Français "un sentiment qu'il
y a un desserrement de la contrainte et un effort basé sur la solidarité".
Dans son analyse du dernier sondage paru
dans le JDD, le directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi, parle de
"désenchantement" d'une partie de l'Opinion Publique vis-à-vis de François Hollande, mais pas de
sentiment de "trahison" des Français. "C'est un aspect positif
de cette vague"
Un membre de l'entourage du
président dit comprendre que les citoyens demandent des comptes au locataire
de l'Elysée. "Elu au suffrage universel
direct, le président est en première ligne de facto", dit-il.
"L'unique référent, c'est lui".
L’espoir d’un redressement et d’un
recentrage social concret, c'est lui aussi !
(Sources : Dépêches Reuters et AFP)
Communiqué du Bureau National du PS :
(26/09/2012)
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le Paquet de réorientation européen : le PS a décidé d'y apporter son soutien