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On peut le craindre en voyant la «méthode» choisie par le Gouvernement …
Il «boucle» un texte sans l’avoir négocié, François Fillon précisant qu’il n’attend que le «bon vouloir» du Souverain pour le mettre en application … au risque d’apparaître en contradiction avec le ministre du travail, à qui est dévolu un rôle purement décoratif …
A peine le premier ministre annonce-t-il qu’une réforme est prête et ficelée, qu’il assure qu’il entend ouvrir des négociations ... Sans doute pour apaiser le «bon peuple» et lui faire croire qu’il respecte la promesse du Monarque de relancer le dialogue social ...
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Politique machiavélique du Prince, qui détourne l’attention des véritables privilégiés du Régime -ceux à qui sont réservés les somptueux cadeaux fiscaux- pour pointer du doigt, au nom de l’équité (SIC), les mécréants qui bénéficient des régimes spéciaux. Alors qu'ils ne représentent que 4 % du montant des retraites des salariés français et qu’ils ne sont pas tous en déficit, loin de là !
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Les déclarations de N. SARKOZY et de F. FILLON sur la question des seuls régimes spéciaux, cherchant à opposer les salariés entre eux, augurent mal du processus de négociation d’ensemble pourtant nécessaire.
Il n’est pas possible de déconnecter l’évolution des régimes spéciaux -qui doit être traitée dans leur diversité et non de manière réductrice- de la négociation d’ensemble. De plus l’évolution éventuelle de ces régimes spéciaux ne constitue absolument pas une réponse au financement pérenne du régime général des salariés.
C’est d’ailleurs à travers le Conseil d’Orientation des Retraites mis en place par le gouvernement de Lionel JOSPIN, qu’une discussion sérieuse et approfondie a abouti sur le dossier des retraites, à un diagnostic partagé par tous les partenaires sociaux. Ainsi, tous les partenaires syndicaux sont aujourd’hui d’accord pour une évolution négociée des régimes spéciaux de retraite, dans le cadre d’une négociation d’ensemble de la question des retraites.
L’échec social et financier de la réforme FILLON adoptée en 2003, qui n’évoquait pas les régimes spéciaux est aujourd’hui patent. Le groupe socialiste l’avait d’ailleurs déjà annoncé lors du débat parlementaire au printemps 2003. Cette réforme se traduit par la dégradation du taux de remplacement, davantage d’injustices, l’augmentation du nombre des très petites pensions. Il y a aujourd’hui 1 000 000 de retraités en dessous du seuil de pauvreté. Le déficit de la branche vieillesse dépassera largement les 3 milliards d’euros cette année. En outre, le fonds de réserve des retraites a été très faiblement abondé depuis cette période.
La renégociation de la réforme des retraites à l’horizon 2008 était inscrite dans la loi de 2003. Cette réforme négociée doit réunir plusieurs conditions :
- S’attaquer au problème du chômage des jeunes et tout faire pour obtenir un taux d’activité beaucoup plus élevé en particulier chez les seniors ;
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