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Pour François Hollande, il faut créer « un grand Parti Socialiste », qui couvre tout l’espace qui va de la Gauche jusqu’au Centre.
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Aucune force de gauche n’est donc exclue de la négociation, dès lors qu’elle est prête à assumer les responsabilités de gouverner. Le Centre, quant à lui, est appelé à rejoindre ce grand Parti Socialiste, mais sur une ligne préalablement définie. Selon François Hollande, cette dernière «ne saurait être sociale démocrate. C’est un modèle assez vieillissant, un vocabulaire qu’on utilisait dans les années 70 ou 80. Quant au social libéralisme, il est déjà passé de mode».
En défendant cette orientation clairement socialiste et ancrée sur les fondamentaux de Gauche, François Hollande s’oppose à Dominique Strauss Kahn qui lui, dans le même temps, poursuit son OPA «hostile» sur le Parti. Dans le même élan, DSK rend le Premier Secrétaire du PS (légitimé par le vote des militants jusqu’à ce qu’un nouveau congrès en décide éventuellement autrement) formellement responsable de la défaite présidentielle, et critique à « fleuret moucheté » sa candidate aux présidentielles et son programme, l’un et l’autre légitimés, eux aussi, par le vote des militants (le Pacte Présidentiel étant une prolongation du Projet Socialiste approuvé par une large majorité des adhérents).
Dominique Strauss Kahn, dans sa démarche de «prise de pouvoir» occulte une vérité première : Ni lui, ni ses options économiques et sociales, n’ont jamais été légitimés par un vote majoritaire des militants du PS, bien au contraire.
Face aux échéances législatives imminentes et à l’heure où l’avenir de la Gauche en France est hypothéqué par l’impérialisme d’une Droite ultra libérale triomphante et sectaire, la démarche de Dominique Strauss Kahn apparaît comme un facteur de division ... Alors que les enseignements du dernier scrutin présidentiel imposeraient, au contraire, l’union la plus large. Dans un contexte de renouveau, où Ségolène Royal a pour la première fois réussi à renverser une tendance qui ne faisait que s’amplifier d’élections en élections, en engageant la reconquête de notre électorat de base (les ouvriers, employés, et laissés pour compte des banlieues), c’est particulièrement malvenu.
Dans un parti démocratique comme le PS, c’est aux militants de trancher. En définitive, ce seront eux qui décideront souverainement En faisant comme si «les jeux étaient faits» et en présentant ses options personnelles comme des vérités devant s’imposer à tous, DSK s’inscrit en marge de cette démarche.
Sources :
AFP le 14 05 07
Transfuges :
Après l’ignominieux Eric besson, Claude Allègre, Bernard Kouchner ou Hubert Védrine ?
François Hollande a été on ne peut plus clair :
« Comment voulez-vous que des membres d’un Parti qui a contesté tous les choix de Nicolas Sarkozy, depuis 2002 et dans cette campagne présidentielle, qui serviraient celui qui a été leur adversaire, puissent rester membre du Parti Socialiste , »
Dont acte.
1 commentaire:
sur la logique de la nomminationde Kouchner, voir
http://enguerrand.over-blog.org/article-6615266.html
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