Séparer
les activités utiles à l’économie des activités spéculatives, c’était
l'engagement de François Hollande pendant la campagne présidentielle.
La loi de régulation financière et bancaire présentée par Pierre
Moscovici va concrétiser cet
engagement.
Cette loi va permettre de faire ce
qu’aucun gouvernement n’avait réalisé jusqu’à présent : séparer
effectivement les activités spéculatives réalisées par les banques et
les activités du financement de l’économie réelle. Cette loi est
fondamentale et historique. C’est un projet économique – car la finance
dérégulée a été au fondement de la crise économique que nous
connaissons – mais aussi et surtout, un projet politique, une réponse
forte et ambitieuse à la crise pour remettre la finance au service des
entreprises qui font la croissance et l'emploi.
Avec ce projet de loi, la France tire les leçons de la crise
financière. Elle sera la première en Europe à mettre en place une
réforme structurelle des banques dont celles-ci ne voulaient pas par
principe et par intérêt (Depuis la Rentrée 2012, le lobby des banques -dont la Fédération des Banques Françaises- s'en est donné à coeur joie, ne négligeant aucun moyen, même les plus douteux ...).
Le système bancaire n’a pas connu de
régulation suite au choc de 2008. Malgré ses promesses, tant aux
discours de Toulon qu’aux discours prononcés aux G20, le gouvernement
précédent n’a jamais proposé de réponse à la crise financière qui a
pourtant mis à terre l’économie de notre pays. Au contraire :
volatilité accrue, bonus non limités, raréfaction du financement aux
PME et nouvelle crise de liquidité à l’été 2011.
Le temps de la
régulation est venu. Elle passe par l’interdiction des paradis fiscaux.
La loi proposée par le gouvernement
Ayrault non seulement organise la réforme structurelle des activités
des banques, mais va aussi protéger l’argent des déposants en cas
de crise bancaire. Ce seront d’abord les actionnaires, les créanciers
et les banques elles-mêmes (à travers un fond de garantie qu’elles
financeront), qui seront mis à contribution en cas de faillite. Elle
introduit le plafonnement des frais bancaires, et s’attaque aux rentes
dégagées par les abus dans le domaine des frais financiers et des
assurances sur les prêts.
Après la mise en œuvre de la Banque
publique d’investissement, l’obtention par la France de la construction
d’une Union bancaire européenne, c’est une nouvelle étape majeure de la
régulation de la finance folle au service de l’économie réelle qui est
franchie par cette loi.
(Source Fédération des Yvelines du PS)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire