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Pour l’institution d’un «revenu minimum de dignité »
Peut-on vivre avec 1100 € par mois ? Non ! Pourra-t-on vivre une fois
qu'une hausse de 2 % de ce montant sera appliquée ? « Ce sera toujours
mieux que rien », bien sûr, mais cette augmentation restera un tout petit
pas en direction de ce qui serait nécessaire …
Au-delà des chiffres, la vraie question est de définir un niveau du revenu qui
permettrait de vivre dignement en France, ce qui n’est pad un mince challenge à
une époque qui a inventé la notion de «travailleurs pauvres» !
les Smicards sont concernés, bien
sûr, mais aussi les retraités aux petites pensions, les travailleurs à temps
partiel, les chômeurs, étudiants, stagiaires, apprentis, allocataires du RSA,
parents isolés...
Loin de toute polémique sur le niveau souhaité du coup de pouce en
faveur du SMIC, c’est la définition d’un revenu de dignité, en dessous duquel
on ne peut pas vivre décemment mais se contenter de lutter pour survivre, qui
est posée.
Comment prétendre que, pour un couple avec deux enfants, ce revenu «plancher»
intégrant la nourriture, le logement, l’éducation, mais aussi les services et
les produits culturels et de loisirs dont la privation engendre l'exclusion, pourrait être inférieur à 3.300 € ?
Certes, atteindre ce «plancher» au travers d'une simple hausse du
SMIC n'apparait ni réaliste, ni responsable, en raison des différences de santé
économique qui existent aujourd’hui entre les entreprises (grandes, moyennes et
petites) mais aussi entre les branches professionnelles, et même, au
sein d'un même secteur, d'une entreprise à une autre. Un coup de pouce trop
brutal pourrait mettre l’emploi en danger.
Le revenu de dignité est un objectif vers lequel il faut tendre sur la
durée de la mandature.
La feuille de route du Gouvernement est connue :
- Réanimation
d’un dialogue social exsangue,
- Redressement
productif,
- Politique économique et industrielle volontariste à l'échelle européenne,
- Réactivation de la recherche/développement,
- Formation qualifiante des salariés,
- Sécurisation des parcours professionnels,
- Fiscalité refondée garantissant l’équité et la pérennité de notre système de
protection sociale.
C’est le minimum à réaliser pour que la France renoue avec une croissance
permettant la redistribution équitable des richesses produites (salaires directs,
prestations sociales) pour assurer à toutes et à tous un revenu permettant de
vivre dignement.
C'est l'enjeu de la conférence sociale des 9 et 10
juillet.
(Source syndicale)
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