Même Patrick Devedjian, qui n'est pourtant pas un gauchiste convaincu, s'insurge contre la stigmatisation des pratiquants d'une religion.
Autant "l'intégrisme" doit être combattu (tous les intégrismes, y compris les intégrismes chrétiens), au nom de la liberté (et pas seulement religieuse) et de la laïcité, autant l'amalgame avec les adeptes d'une religion, d'une philosophie, d'un courant politique ... etc, est inacceptable !
La liberté de "croire", et de pratiquer sa croyance à sa convenance, doit être défendue avec la même vigueur que celle de ne pas "croire" (bafouées l'une et l'autre par les intégrismes de tous bords).
Nicolas Sarkozy et ses proches sont coutumiers de ces "rapprochements hasardeux" savamment orchestrés.
Que jusque dans les rangs de la Droite, certains s'insurgent, est réconfortant.
Le débat sur l'Islam voulu par l'UMP est "désastreux", selon Patrick Devedjian.
(Le Monde.fr avec l'AFP - Extraits)
Quoiqu'en disent ses pères, Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, le débat sur la laïcité et la place de l'islam organisé par l'UMP "blesse nos compatriotes musulmans qui s'intègrent loyalement à notre pays pour ne montrer du doigt que les extrémistes musulmans", a estimé le député UMP Patrick Devedjian sur son blog, mercredi 23 février. Après Rachida Dati ou Alain Juppé, une nouvelle voix s'élève donc à droite contre cette initiative.
"Non seulement c'est injuste, mais c'est désastreux car [nos compatriotes musulmans] sont destinés à vivre durablement avec nous (...)" souligne le président du conseil général des Hauts-de-Seine, en conflit ouvert avec le clan Sarkozy dans son département.
UN DÉBAT QUI "OUVRE LES PORTES À TOUS LES MALENTENDUS"
"Ce débat anime surtout les militants du Front national qui croient naïvement que ce sont les autres partis politiques qui sont responsables de l'immigration et de la mondialisation", a-t-il affirmé.
D'autre part, l'ouverture de ce débat "permet à certains de laisser croire qu'on pourrait remettre en cause les lois sur la laïcité". Or, pour M. Devedjian, "il ne faut pas toucher à la loi de 1905 car elle est un équilibre fragile qui est le produit d'une histoire douloureuse".
Un débat sur l'islam en France est "dangereux car il ouvre les portes à tous les malentendus et à toutes les passions", écrit encore Patrick Devedjian. Une convention sur ce thème est prévue par le parti présidentiel le 5 avril.
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