*Le face-à-face se tend entre l'exécutif et les opposants à la réforme des retraites au lendemain d'une nouvelle journée de manifestations qui a vu samedi environ 3 millions de personnes dans la rue.
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L'aveuglement du Gouvernement risque de mettre le feu aux poudres !* Le Sénat se penchera sur le projet de réforme du Gouvernement mardi, dans un contexte de forte mobilisation sociale et de surdité affirmé de l'Exécutif. En effet, fortes d'une mobilisation qui ne faiblit pas (et se renforce dans certaines villes), les organisations syndicales ont prévu une nouvelle journée d'action le 12 octobre et menacent d'amplifier le mouvement si le Gouvernement continue à camper sur ses positions .
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Pour tenter d'éviter le pire, Jean-Claude Mailly, le numéro un de Force ouvrière, a appelé dimanche le gouvernement à donner un "signe d'apaisement" en suspendant son projet de loi pour rouvrir les discussions. Sans résultat :
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Tant le ministre du Travail Eric Woerth que le porte-parole du gouvernement Luc Chatel ont reconnu, samedi soir, que la mobilisation était forte et au moins du même ordre que précédemment,mais ils sont restés inflexibles sur la principale revendication syndicale, à savoir l'abandon du report à 62 ans et 67 ans des âges "pivots" du départ à la retraite.
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Les seules avancées possibles, (sous forme d'amendements au Sénat), porteront sur la pénibilité, la question des travailleurs handicapés et les seniors au chômage. Sujets d'importance, certes, pour les intéressés, mais qui restent marginaux en regard de la philosophie générale de la réforme, qu'une très forte majorité de Français rejettent. Sur les fondements et les orientations, notamment l'augmentation de la durée obligatoire du travail, "on ne peut pas changer si on veut continuer à payer la retraite des personnes", a insisté Eric Woerth, au soir même de la mobilisation massive du 2 octobre. Même son de cloche de la part de l'ancien Premier ministre et sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin, qui estime, dans le Journal du dimanche (JDD), que "le gouvernement a un devoir de compréhension" ... mais qu'il ne doit pas renoncer à sa réforme !
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Forts d'un sondage CSA montrant que 71% des Français ont de la sympathie pour le mouvement, et du renfort trouvé, samedi, avec la participation d'un nouveau public composé de familles et de jeunes, les dirigeants syndicaux affirment qu'ils ont reçu d'une immense majorité de citoyens le mandat de ne pas reculer :
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"C'est l'une des dernières occasions pour le gouvernement de modifier son texte", a prévenu François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT. "Si le gouvernement confirme son intransigeance, il ne faudra pas s'étonner si la mobilisation prend d'autres formes", a renchéri Bernard Thibault, le leader de la CGT.
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Les syndicats se réuniront lundi 4 octobre pour faire un nouveau point de la situation, avant la prochaine étape du 12 octobre. Tous considèrent que l'exécutif n'a pas pris la mesure de la contestation. Certaines organisations envisagent désormais des grèves reconductibles, comme, unitairement, les fédérations de cheminots, qui doivent en décider lundi. Une idée désormais appuyée par la CGT, qui pourrait l'étendre au secteur de l'énergie, selon le JDD.
Source : Reuters -03/10/2010
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