Pratiques bancaires

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Les faux semblants et la réalité des Marchés
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Les banques, prisonnière du système capitaliste financier libéral dont elles sont directement issues, n’ont en rien modifié leurs pratiques :

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Malgré la crise économique mondiale sans précédent que nous traversons, elles continuent de privilégier le profit à court terme, réalisé grâce aux bulles spéculatives, au lieu de favoriser l'économie réelle et la création de richesses tangibles ...

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Au nom de la concurrence internationale, les banques justifient les rémunérations exorbitantes de leurs « traders » et cadres dirigeants, bien qu’elles les incitent à prendre des risques inconsidérés au détriment de l'emploi ...

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Combien de résurgences de la crise faudra-t-il, avant que des enseignements n’en soient tirés?

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Un système économique qui aboutit à ce que l’institution bancaire ne joue plus le rôle qui justifie son existence (le financement de l'économie productive et la distribution de crédits aux particuliers et aux PME/PMI), se condamne de lui-même.

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C’est en urgence qu’il faut instaurer une régulation financière à l'échelle mondiale. Peut-on espérer que les organismes garants de « l’orthodoxie capitaliste libérale » (G 20, OMC, FMI …) puissent le faire d’eux-mêmes, sans y être contraints par une volonté politique efficace ? De façon isolée, (FMI, par exemple), certaines « avancées » ont été enregistrées : Début de « Moralisation » des pratiques économiques et de la distribution des financements au bénéfice des pays en difficultés, meilleure transparence comptable et lutte contre les « paradis fiscaux » ...

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Mais c’est si peu, par rapport à ce qui serait nécessaire !

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C’est à un bouleversement structurel fondamental qu’il convient de procéder, sauf à risquer l’effondrement inéluctable et irréversible de notre Société et de notre Civilisation.

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Le « politique » doit reprendre la main sur « l’économique », et lui imposer un contrôle citoyen, pour le placer au service de la satisfaction des besoins de tous, et non plus à celui de l’enrichissement de quelques uns.

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Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy, à l’adresse des banques, se contente de « communiquer », de formuler des vœux pieux, de proposer des « mesures » qui existent déjà dans nombre d’Etablissements (l’étalement dans le temps du règlement des bonus, par exemple), et d’annoncer la création d’un « malus » pour les opérateurs, dont on voit mal comment il pourrait concrètement fonctionner dans le cadre de la mondialisation des marchés et de la libre circulation des capitaux. La « traçabilité » des opérations de « traders » est un leurre, qui fait dire à l’économiste Eli Cohen que les « réponses » imaginées par le chef de l’Etat serviront surtout à protéger et à pérenniser le système actuel.

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Au-delà des rodomontades destinées à laisser croire à l’immense majorité des citoyens qui subissent la crise que l’Elysée a pris les choses en mains, quoi d’étonnant de la part d’un président de la République convaincu qu’il ne faut surtout pas remettre en cause le système économique dominant, qui a l’avantage de privilégier ses amis politiques, économiques et personnels.

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Le chômage, la précarité, et l’appauvrissement accéléré des plus fragiles, continueront à en être la contre partie inévitable.

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D’autres mesures étaient attendues, par les socialistes, comme le rappelait le porte-parole du Parti, Benoit Hamon, sur Europe1 :

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* Instauration d’un niveau de rémunération plafond,

* Création d’un « Pôle Public bancaire » à même de financer l’économie, et au Conseil d’Administration duquel siègeraient des représentants de l’Etat en contrepartie de l’argent des contribuables injecté depuis le début de la crise,

* La sur-taxation des bonus.

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Ces mesures étaient plébiscitées par l’ensemble des syndicats, organisations et associations de gauche.

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Elles n’ont bien sûr pas été évoquées.

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