Le grand retour des licenciements boursiers
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A l’heure même où la crise économique et sociale s’amplifie, avec la marée montante du chômage, le groupe Total, dans la plus pure logique économique libérale moribonde, annonce une vague de suppressions de postes sur plusieurs de ses sites, alors que l’entreprise a dégagé des bénéfices records en 2008, à hauteur de 13,9 milliards d’euros, et que les dirigeants de cette société qui, rappelons le, a bénéficié d’aides publiques récentes, ont proposé une hausse de 10% des dividendes distribués par action.
Choquant et inadmissible ! Anachronique, aussi, au vu de l’effondrement du système capitaliste financier, sans précédent dans l’Histoire, auquel nous assistons.
Il est vrai que le Groupe TOTAL n’est pas un novice dans l’art de manier le cynisme sans scrupule : Non reconnaissance des maladies de l’amiante dans la chimie comme à l’usine de Carling en Moselle, politique d’irresponsabilité environnementale (Erika, AZF) … la liste est longue à mettre à l’actif de ses dirigeants voyous, dépourvus de tout autre centre d’intérêt que celui du profit maximum et de l’appât du gain ! Les salaires direct et indirects mirobolants et scandaleusement amoraux des cadres dirigeants du Groupe (d’hier ou d’aujourd’hui), font, d’ailleurs, régulièrement la une de la Presse Economique
Dans ce context e, les cris d’orfraie de certains membres du gouvernement ne manquent pas de saveur. Ce qui reste au travers de la gorge du Parti Socialiste, c’est le double langage du Secrétaire d’Etat à l’emploi, qui feint de s’émouvoir de la casse sociale orchestrée par Total, mais qui n’a pris aucune mesure (et ne veut prendre aucune mesure) à l’encontre des entreprises qui licencient, alors qu’elles réalisent des profits et versent des dividendes à leurs actionnaires.
Condamner ces pratiques d’un autre âge ne suffit pas. Pour lutter contre ces «licenciements boursiers», le Parti socialiste a proposé, dans son contre-plan, de relance des mesures précises dont l’actualité apparaît chaque jour plus évidente :
Remboursement préalable des aides publiques perçues au cours des cinq dernières années,
Mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi visant à proposer tous les moyens de reclassement ou de reconversion des salariés concernés dans un emploi de catégorie équivalente,
Financement de la réindustrialisation des sites frappés.
Le Parti socialiste demande au gouvernement que soient mises en œuvre des mesures réellement contraignantes, afin de mettre fin aux pratiques abusives dont certains groupes, tels que Total, ont fait l’alpha et l’omega de leur stratégie financière et sociale.
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