Indigne d’un Etat de droit
Les rues de Paris ont été le théâtre d’un spectacle révoltant, relayé par toutes les télévisions : Des forces de l’ordre, dépassées et déchaînées, qui arrachent violemment des mains de citoyens pacifiques, postés sur les trottoirs du parcours de la flamme olympique, drapeaux tibétains ou fanions de «Reporters sans Frontière», au mépris du droit de manifester inscrit dans la Constitution. Des CRS (aux ordres de qui ?), qui matraquent un caméraman pour l’empêcher de filmer les scènes de répression qui se déroulent sous ses yeux. Pour un peu, on aurait pu se croire en Chine …
Comment se fait-il que les manifestants pro-Tibet aient été tenus à l'écart par des policiers français, notamment au départ de la flamme près de la Tour Eiffel, alors que plusieurs centaines de chinois, brandissant des drapeaux rouges de la République Populaire, étaient autorisés à accéder aux abords, comme l'a constaté l'Agence Reuters ?
La multiplication d’incidents et de mouvements de protestation sur le parcours de la flamme olympique, hier à Londres, aujourd’hui à Paris, demain sans doute dans le reste du monde, sont autant d’échecs pour les prochains jeux de Pékin, qui tournent déjà à la farce sinistre avant même d’avoir commencé.
La responsabilité en est entièrement imputable au gouvernement chinois, qui n’a pas su saisir la chance qui lui était offerte de prouver sa volonté de démocratisation et de reconnaissance des libertés publiques, en Chine comme au Tibet.
Les gouvernements doivent sans attendre demander au Comité International Olympique d’agir enfin pour tenir les engagements pris lors du choix de Pékin comme ville olympique, et de ne pas hésiter à annoncer un possible boycott si aucun signe tangible n’était donné.
Le Parti Socialiste demande que le coût de cette journée, en termes de maintien de l’ordre et d’effectifs policiers déployé, soit rapidement rendu public.
Source : Communiqué
Porte Parole du PS
Agences Reuters, AP AFP
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