Un non évènement
La France change de gouvernement, alors qu’elle aurait besoin de changer de politique. Au contraire, ce remaniement confirme le cap de plus en plus libéral du tandem Sarkozy/Fillon.
Qui plus est, la vie politique étant étouffée par l’omniprésence et l’omniscience (supposée) de Nicolas Sarkozy, on se demande à quoi sert, aujourd’hui, un gouvernement ! Alors, sa composition …
Le président de la République continue à placer ses hommes, ceux de l’appareil de l’UMP, à tous les niveaux des rouages de l’État, Christian ESTROSI, Pierre LELLOUCHE ... et "nomination" de Brice HORTEFEUX à l’Intérieur (pour « tenir » plus surement un ministère qui peut devenir « sensible » à la rentrée, avec le mouvement de désespérance social qui enfle) .
La composition de ce gouvernement est marquée par plusieurs signaux inquiétants de fermeture. Bernard KOUCHNER a ainsi obtenu la suppression du Secrétariat d’Etat aux droits de l’Homme (Un comble !) Michèle ALLIOT-MARIE, avec un bilan sur la sécurité marqué par la montée des violences faites aux personnes, est nommée à la Justice (signe de toujours plus de répression pour masquer l’échec cuisant de la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy ?). Quant à Xavier DARCOS, qui a mis en œuvre le plus grand plan social du pays avec la suppression de milliers de postes dans l’Éducation nationale, sa nomination aux affaires sociales est du plus mauvais augure pour la défense des emplois !
Loin du discours faussement ouvert de Versailles, c’est un nouveau tour de vis social qui est à prévoir : Retraites, Droits des salariés, Loi sur le travail du dimanche, menaces sur les services publics, ouverture du capital de la Poste, amplification des suppressions de postes à l’hôpital et dans l’Education Nationale … Le rattachement de la fonction publique au ministre du budget est hautement symbolique des intentions du gouvernement !
Face à la dégradation de la situation économique et sociale du pays, les socialistes réclament une déclaration de politique générale, avec débat et engagement de responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale.
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