
Les profs et les personnels de vie scolaire en ligne de mire
Les pleins pouvoirs en main, le tandem Sarkozy/Fillon ne traîne pas : 10 000 postes vont être supprimés dans l’Education Nationale, en application du slogan de campagne : “un fonctionnaire sur 2, partant à la retraite, ne sera pas remplacé”. La mesure électoraliste de retrait des décrets De Robien, supprimant 5.000 postes pour la Rentrée prochaine, apparaît, ainsi, clairement pour ce qu’elle a toujours été : De la poudre aux yeux.
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Cette première épuration, qui frappe les profs et les personnels de vie scolaire (condamnée unanimement par les Représentants Syndicaux des salariés concernés), n’est que l’étape initiale de la suppression de 30 000 fonctionnaires, indispensable pour financer une partie de la baisse des impôts sur le revenu des français les plus fortunés.
Durant les campagnes, le Parti Socialiste avait démontré que ces 30 000 suppressions de postes toucheraient pour 1/3 l’Education Nationale (c’est fait !). Les 2 autres tiers se répartissant entre Fonction Administrative, Territoriale, et Hospitalière. Les agents de ces secteurs n’ont qu’à bien se tenir : Ils seront de la “deuxième charrette”.
Les fonctionnaires des Administrations ou des Collectivités Locales sont trop nombreux, et ne font rien (Air connu !) ... Pour qui a passé un séjour à l'hôpital, c'est une évidence : Des “gains de productivité” s’imposent chez les Infirmières, aides-soignants et médecins hospitaliers !! (Quand on veut noyer son chien ...).
Les arguties présentées par le Gouvernement ne tiennent pas, mais qu'importe, l’urgence, est de favoriser le secteur “privé” !
Politique qui devrait plaire dans la circonscription de Pierre Morange, précurseur du “rapprochement” entre hôpitaux et cliniques ... D'ailleurs, à St Germain, les conséquences de son application sont idylliques : la Maternité a été supprimée et va être remplacée, au sein même de l’enceinte hospitalière, par 2 cliniques privés d’accouchement, bénéficiant des infrastructure publiques payées par les contribuables !
Le projet “hôpital 2007”, dont Pierre Morange est un des initiateurs, est un échec : plus de la moitié des hôpitaux sont en déficit. L'inégalité d'accès aux soins, sociale et territoriale, s'accentue ...
Mais l'important n'est pas là : La rentabilité des Etablissements de santé du secteur libéral et marchand est en hausse (Par exemple la "clinique de l'Europe"), comme, demain, celle des Etablissements scolaires privés, quand l’Education Nationale aura été empêchée de mener à bien sa mission, par appauvrissement de ses moyens financiers et humains.
Alors, dans ces circonstances, s’interroger sur un système de soin “à deux vitesses”, ou exprimer des craintes sur l’avenir des enfants en situation de handicap ou en “échec scolaire”, suite aux suppressions massives de personnels dans l’Education Nationale, relève de l'incongruité.
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