Après la période des «vacances» (dont 1/3 des français n’ont pu profiter pour raisons financières), la Rentrée se profile dans un horizon chargé, tant le «Super-Président» Sarkozy a mis à profit un été pourri pour préparer minutieusement les coups bas sociaux qui nous attendent dans les prochaines semaines. Le scolaire est en première ligne de cette vaste entreprise de démolition :11 200 postes supprimés en 2008, dont près de 11 000 postes d'enseignants Xavier DARCOS, ministre de l’Education nationale, vient de confirmer le choix du gouvernement, qui poursuit et amplifie la démolition du Service Public d’Education déjà amputé durant les 5 dernières années de 50 000 postes, dont 30 000 d’enseignants. Cette véritable «épuration» illustre, comme pour l’ensemble des Services Publics, la conception libérale du Pouvoir, que dénoncent les Socialistes. Réduire l’école publique et laïque à une simple variable d’ajustement budgétaire est indigne de notre pays et de sa jeunesse.
Il serait au contraire impératif de permettre aux enseignants d’exercer leur métier dans de bonnes conditions pour lutter contre l’échec scolaire, d’organiser des soutiens gratuits à l’intérieur des établissements, de donner plus de moyens aux écoles, collèges et lycées en rupture d’égalité, de renforcer l’accueil et la présence d’adultes dans les établissements, afin de lutter contre les violences.
L’annonce inattendue du Président de la République d’alléger les horaires de cours, (sans aucune concertation préalable ni projet éducatif), ne traduit rien d’autre qu’une obligation de «faire coller» la réalité avec la volonté d’amputer le corps enseignant du nombre d’éléments arbitrairement et préalablement défini.
Cette politique conduira inexorablement à aggraver les inégalités et la précarité, à contre courant des besoins d’un grand pays moderne et démocratique, et affaiblira considérablement la France, à moyen et long terme, dans la compétition mondiale de l’intelligence et des savoirs.
A moins que le seul et véritable objectif de cette prétendue «réforme» ne soit d’ouvrir une voie royale au «privé», pour ne conserver, à terme, à l’Education Nationale, qu’une mission de «service minimum» à l’usage des plus pauvres … comme c’est le cas dans les pays anglo-saxons qui ont fait le choix du «tout libéral».
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